La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a exprimé ses « vives inquiétudes » concernant des cyberattaques menées selon Washington par des organismes liées à l’Etat chinois, lors d’une rencontre en ligne lundi soir avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.
Dans un communiqué, le département du Trésor a indiqué que Mme Yellen avait exprimé ses « vives inquiétudes concernant les activités malveillantes en lignes d’acteurs soutenus financièrement par la Chine et leur impact sur les relations bilatérales ».
Dans ce qui devrait être la dernière rencontre bilatérale entre Mme Yellen, qui quittera son poste de 20 janvier, et M. He, la responsable américaine a également répété que « les pratiques et politiques commerciales non concurrentielles ainsi que les surcapacités industrielles vont continuer d’avoir un impact négatif sur les relations entre la Chine et les Etats-Unis ».
Le Trésor avait indiqué dans une lettre transmise au Congrès américain le 30 décembre et consultée par l’AFP avoir été la cible d’une attaque informatique plus tôt dans le mois.
Un pirate informatique est parvenu à obtenir l’accès à une clé utilisée par un prestataire de services et a pu accéder à distance aux stations de travail et à certains documents non classifiés, selon le document.
La Chine a démenti ces accusations, le ministère des Affaires étrangères affirmant que Pékin « a toujours été opposé à toute forme d’attaques de pirates informatiques », mais « s’oppose encore davantage à la diffusion de fausses informations à l’encontre de la Chine à des fins politiques ».
L’attribution d’une cyberattaque est très difficile à réaliser techniquement, du fait des nombreuses techniques employées par les pirates pour couvrir leurs traces, et politiquement sensible.
Ce n’est cependant pas la première fois que les Etats-Unis, ou certains de ses alliés, accusent Pékin d’être derrière ce type d’action.
En mars dernier, Washington, Londres et Wellington avaient ainsi accusé la Chine d’être derrière une série d’attaques ayant visé leurs institutions publiques ces dernières années, une accusation rejetée par Pékin, qui l’a jugée « totalement infondé » et qualifiée de « calomnie ».
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