Plusieurs grandes banques américaines ont quitté la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), programme mondial lancé sous l’égide des Nations unies en 2021 pour favoriser la neutralité carbone, mais elles affirment rester engagées en la matière.
Sollicités par l’AFP, les groupes bancaires Bank of America et Citi ont confirmé lundi leur départ de l’Alliance fin 2024.
Morgan Stanley n’a pas répondu dans l’immédiat, mais cette banque d’affaires ne figurait plus lundi dans la liste des banques américaines membres de la NZBA.
Selon le site de ce programme, cinq banques américaines sont parties depuis le 6 décembre: Goldman Sachs, Wells Fargo, Citi, Bank of America et Morgan Stanley. Et seulement quatre en restent membres, dont JPMorgan Chase.
Interrogée sur ses intentions, cette dernière n’a pas réagi dans l’immédiat.
L’Alliance ne souhaite pas commenter ces départs successifs, a indiqué un porte-parole.
La NZBA a été lancée dans le cadre de l’Initiative financière du programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP-FI), afin d’inciter les banques à porter en priorité leurs efforts sur les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre et à jouer un rôle clé dans la transition vers une économie neutre en carbone.
Son site indiquait lundi matin que 142 banques, de 44 pays et représentant 64.000 milliards de dollars d’actifs, en faisaient partie. Selon cette Alliance, le nombre de ses membres a plus que triplé depuis 2021.
D’après des médias américains, des banques et gestionnaires d’actifs des Etats-Unis ont subi en novembre des assauts judiciaires émanant d’une dizaine d’Etats conservateurs, qui ont estimé que de telles initiatives étaient en infraction avec la législation antitrust, affectaient le développement des énergies fossiles et entraînaient une hausse des prix.
« Nous continuerons à travailler avec nos clients sur cette problématique et à répondre à leurs besoins », a assuré Bank of America, relativisant les conséquences de sa sortie de la NZBA et confirmant son objectif de neutralité carbone (activités, opérations et approvisionnements) avant 2050, dans le cadre de l’Accord de Paris.
Même engagement du côté de Citi qui dit soutenir la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (Gfanz) – regroupant les sept alliances sectorielles – dans sa décision de se concentrer sur les marchés émergents.
« Dans le cadre de cette évolution, et des progrès de Citi vers ses propres objectifs de neutralité, nous avons décidé de quitter la Net-Zero Banking Alliance et de concentrer nos efforts pour soutenir la Gfanz dans cette nouvelle phase », a indiqué la banque américaine.
Un rapport de l’ONG Reclaim finance, publié en septembre, a conclu que la plupart des cibles de décarbonation visées par les trente plus grandes banques de l’Alliance n’étaient pas efficaces et devaient être repensées.
elm/ni/bpe
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