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Une vendeuse de gélules minceur aux graves effets secondaires sera jugée en mars à Paris

Posté le par AFP

Une jeune femme sera jugée le 7 mars en correctionnelle à Paris pour avoir vendu des gélules coupe-faim qui contenaient une molécule interdite en France, provoquant de graves effets secondaires chez des consommateurs, a appris vendredi l’AFP de source proche de l’enquête.

Plusieurs personnes, dont des adolescents, ayant ingéré ces gélules ont souffert de vomissements, de malaises et ont dû être hospitalisées, d’après des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance.

Au cours des investigations menées à Paris, la prévenue, 24 ans, a assuré ignorer que les gélules vendues contenaient la substance dangereuse, pensant qu’elles étaient seulement constituées de « plantes naturelles ».

Elle a raconté avoir elle-même acheté trois boîtes de gélules à une Brésilienne, avoir « perdu du poids » et avoir voulu monter un commerce, en important des gélules en grandes quantités depuis le Brésil.

Les investigations ont révélé que la femme avait vite bénéficié d’importantes entrées d’argent, s’offrant de nombreux sacs et bijoux de luxe, tirées d’un véritable business lancé sur les réseaux sociaux sous le nom de « RB Cosmétiques »: « Les produits miraculeux qui vous changera (sic) la vie ».

Mais les commentaires des internautes ont dévoilé une autre réalité: nombreux se sont plaints de problèmes médicaux « comme des AVC, des malaises, des paralysies, des hallucinations, des palpitations du coeur, de la tachycardie ou encore des vomissements », ont noté les enquêteurs.

Une analyse toxicologique et biologique a révélé que ces gélules était composées majoritairement de sibutramine. Alors que ce composant interdit n’était pas signalé sur le flacon vendu.

La sibutramine, une molécule développée par le laboratoire Abbott, a été commercialisée par le passé pour ses effets coupe-faim, mais elle est interdite depuis 2010 dans l’Union européenne car elle s’est avérée augmenter le risque d’accidents cardiovasculaires.

Les enquêteurs ont également entendu des plaignants.

Une adolescente de 17 ans a ainsi raconté avoir pris une gélule en juin 2024. « Le lendemain, j’ai commencé à avoir des sueurs froides, j’avais chaud et envie de vomir ». Deux jours plus tard, elle reprend une gélule. « J’ai commencé à vomir, j’avais le coeur qui battait super fort et vite, j’avais des vertiges ».

Une femme, âgée de 20 ans, expliquait elle avoir eu la sensation que son « coeur tournait sur lui-même ».

« Ma cliente conteste l’intention. Elle en prenait elle-même, elle a aussi fait une cure. Elle n’était pas au courant de la dangerosité de ces gélules et ne pouvait imaginer des effets aussi graves », a réagi son avocat, Me Kamel Derouiche.

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


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