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Un projet d’usine de recyclage de batteries suspendu en France

Posté le par AFP

Le groupe minier français Eramet a annoncé jeudi sa décision de « suspendre » son projet d’usine hydrométallurgique de recyclage de batteries pour véhicules électriques prévu dans le nord de la France en raison du démarrage trop lent du marché en Europe.

« Faute de montée en puissance en Europe des usines de batteries et de leurs composants, il existe aujourd’hui de fortes incertitudes, à la fois sur l’approvisionnement en matières premières de l’usine et sur les débouchés des sels métalliques issus du recyclage », a justifié Eramet dans un communiqué.

« Nous restons totalement convaincus de la nécessité de développer une économie circulaire des métaux critiques sur le sol européen (…) mais la réalité est que la chaîne de valeur des batteries électriques en Europe connaît un démarrage très difficile », a expliqué la PDG du groupe Christel Bories, lors d’une conférence téléphonique avec la presse jeudi.

En attendant d’avoir des batteries en fin de vie, le projet d’usine pensait se fournir auprès des chutes de production des nouvelles usines de batteries en construction dans le nord de la France.

Mme Bories a notamment évoqué les « problèmes » de NorthVolt ou d’Automotive Cells Company (ACC), et les « nombreux reports de projets sur la chaîne de valeur batteries ».

Le projet d’Eramet, en lien avec le groupe Suez et probablement à Dunkerque ou dans ses environs, porte sur la construction de deux usines : l’une de tri et broyage de batteries usagées ou chutes de production pour fabriquer un composant connu sous le nom de « blackmass » contenant des sels minéraux mélangés, et l’autre de séparation de ces sels destinés à des équipementiers de la chaîne industrielle des batteries.

« En aval, il n’y a aucun projet de précurseur de cathode européen qui a été confirmé, donc pas de client (en Europe) pour les sels métalliques issus du recyclage », a aussi expliqué Mme Bories.

« Si aujourd’hui on faisait des sels (de nickel, de cobalt ou de lithium, NDLR) issus du recyclage, on devrait les vendre en Asie. Cela ne fait pas de sens de recycler sur le marché européen pour vendre le produit en Asie », a-t-elle affirmé.

im/kd/er/clr

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