Un centre international de recherche et d’innovation technologique pour améliorer la vie quotidienne des déficients visuels, le Campus Louis Braille, va être inauguré mardi à Paris.
Son objectif est de « stimuler la recherche fondamentale et participative » et d’encourager les entreprises travaillant dans ce domaine, en étant notamment un incubateur pour start-ups, explique à l’AFP le chef de projet, Thibault de Martimprey.
Le centre, qui sera inauguré mardi par les ministres chargée des personnes handicapées Charlotte Parmentier-Lecocq et de la Réussite Scolaire Alexandre Portier, est porté par l’Institut National des Jeunes Aveugles (INJA), et trois associations, Accompagner, Promouvoir, Intégrer les Déficients Visuels, Valentin Haüy et Voir Ensemble.
« Il ne s’agit pas de recherche médicale, déjà portée par d’autres institutions », précise M. de Martimprey.
Numérique, sciences du langage, pédagogie, intelligence artificielle: les technologies peuvent être mises au service de la mobilité, de l’autonomie et de l’inclusion des déficients visuels: l’accès aux études, à l’emploi, faire sa cuisine, lancer sa machine à laver, etc, détaille-t-il.
« Les entreprises pourront travailler avec le Campus pour adapter leurs produits et services aux déficients visuels ou les faire tester par eux », explique Lætitia Bernard, journaliste aveugle et secrétaire générale du Campus.
Une dizaine de start-ups seront sélectionnées en décembre pour être « incubées ». Certaines présenteront leurs prototypes mardi, dont Sonar Vision, dont l’appli guide les aveugles dans la rue de manière très précise, à 50 centimètres près.
Parmi les candidats, la start up britannique Give Vision développe des casques de réalité augmentée qui permettent aux spectateurs malvoyants dans les stades de voir un spectacle comme s’ils étaient à un mètre, alors qu’ils sont sur des gradins à 50 mètres, et qui s’adapte aux défauts de vision de chacun.
« La France compte deux millions de déficients visuels, à 60% des personnes âgées, mais ils sont 12 à 15 millions en Europe, ce qui représente un plus gros marché et peut soutenir le développement de solutions », explique M. de Martimprey.
« Après 2030, avec le vieillissement de la population, 80% des déficients visuels auront plus de 60 ans », souligne-t-il encore.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE