La ministre française déléguée de l’Energie Olga Givernet va se rendre en fin de semaine à Busan en Corée du sud, pour les négociations de la dernière heure entre plus de 170 pays qui tentent de forger un traité contraignant pour réduire la pollution plastique.
Si les débats de cette vaste négociation, entamée il y a deux ans sous l’égide de l’Onu, devaient « se prolonger tard dans la nuit » de dimanche, la ministre a prévu de repartir de Busan le lundi 2 décembre.
Cela « lui laisse la possibilité de participer à la phase finale des négociations » pour les soutenir, a indiqué à la presse le cabinet du ministère de la Transition écologique dont elle dépend.
Le premier objectif est « de trouver un accord sur la réduction des plastiques, avec derrière, des outils (…), un système, où les Etats viennent rendre des comptes sur les mesures qu’ils ont prises pour réduire la pollution plastique », a précisé le cabinet.
Cela veut dire « se mettre d’accord sur une liste de produits dangereux pour la santé » et améliorer le recyclage des déchets plastiques, explique-t-on de même source. Mais « le but principal de la négociation est d’obtenir un accord sur la baisse de la production » de plastique vierge, ajoute-t-on.
« La France n’est pas seule dans cet objectif », souligne-t-on au cabinet en citant les pays africains ainsi que les Etats des petites îles, et en rappelant que les pays du G7 avaient signé un appel commun sur la réduction de la production mondiale de polymères primaires lors d’une réunion en Italie.
Le président français a aussi signé une déclaration conjointe avec le président chinois au printemps 2023 sur la réduction de la pollution plastique.
Malgré les échos des difficultés ou risques de blocages sur les discussions en cours à Busan, la ministre compte mener beaucoup de « rencontres sur place ».
« On est dans un contexte multilatéral difficile sur les questions climatiques et environnementales avec une tentation de fatalisme », admet-on néanmoins au cabinet, tout en espérant que les diplomates seront « créatifs » pour trouver des solutions et construire une coalition très large de pays.
« S’il y a des Etats qui veulent bloquer (le processus), il faudra aussi qu’ils assument les responsabilités, publiquement et devant l’opinion publique internationale, cela à un coût politique », a ajouté la même source.
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