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Surveiller l’IA, gourmande en eau et énergie, pour éviter des « dommages irréparables », selon un rapport

Posté le par AFP

Régulièrement pointés du doigt pour l’impact de leurs centres de données, les acteurs de l’Intelligence artificielle (IA) doivent surveiller leur consommation d’énergie et d’eau, sous peine de « dommages irréparables à l’environnement », prévient vendredi un rapport à destination du gouvernement britannique.

Les entreprises de la tech doivent être incitées à « communiquer avec précision la quantité d’énergie et d’eau consommée » pour alimenter ou refroidir leurs centres de données, selon le Centre national de politique d’ingénierie (NEPC), organisme indépendant qui publie ce rapport, chargé notamment de conseiller le gouvernement britannique.

« Nous sommes confrontés à un risque réel que notre développement, notre déploiement et notre utilisation de l’IA causent des dommages irréparables à l’environnement », affirme dans un communiqué Tom Rodden, chercheur à l’Université de Nottingham et président du groupe de travail auteur de ce document.

Le rapport souligne que les progrès de l’IA ces dernières années se sont appuyés sur une course à qui grandira le plus vite, exigeant des quantités croissantes de puissance de calcul, généralement sans grande considération pour une l’utilisation efficace des ressources.

Les centres de données, qui fournissent les énormes capacités de calcul requises par l’intelligence artificielle, pourraient consommer d’ici 2030 autant d’électricité que la France et l’Allemagne réunies, soit 3% de la consommation électrique mondiale, selon une étude de Deloitte.

Ils nécessitent aussi d’énormes quantités d’eau pour leurs systèmes de refroidissement: le consommation pourrait atteindre en 2027 quatre à six fois la consommation annuelle du Danemark, selon une estimation de chercheurs américains de l’université de Californie à Riverside et de l’université du Texas à Arlington.

« Les centres de données peuvent et doivent être conçus pour utiliser moins d’eau et de matières premières critiques », mais pour y parvenir c’est au gouvernement britannique de « fixer les conditions » de leur développement, affirment vendredi les auteurs du rapport du NEPC.

Pointant l’absence de données fiables, ils recommandent notamment de rendre obligatoire la déclaration par les entreprises du secteur de leur consommation d’énergie ou d’eau et de fixer des exigences environnementales pour leurs centres de données, en particulier sur la réduction de la consommation d’eau potable.

Chaque requête sur ChatGPT, le robot conversationnel d’OpenAI capable de générer toutes sortes de contenus sur simple demande en langage courant, consomme dix fois plus d’électricité qu’une recherche sur Google, d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

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Posté le par AFP


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