Le département américain du Commerce a annoncé mercredi le renforcement de ses contrôles sur les exportations de semi-conducteurs de dernière génération afin de s’assurer que la Chine n’ait pas la possibilité de contourner les restrictions et interdictions existantes en passant notamment par d’autres pays.
Les nouvelles règles, qui renforcent les conditions nécessaires afin de permettre l’exportation de ces semi-conducteurs, visent à éviter que Pékin puisse en disposer pour des activités militaires et « contourne nos lois tout en réduisant la sécurité nationale des États-Unis », a expliqué la secrétaire au Commerce sortante Gina Raimondo, citée dans un communiqué.
« Nous continuerons à défendre notre sécurité nationale en limitant l’accès aux semi-conducteurs avancés, en appliquant nos lois sans compromis et en anticipant les menacés qui pourraient apparaître », a-t-elle ajouté.
Les nouvelles règles imposent la demande d’une autorisation dans un nombre de cas plus large, permettant de mieux intégrer à la liste de restriction de nouvelles entreprises pouvant apparaître sur le marché du semi-conducteur et précisant le type de semi-conducteurs concernés.
Dans un communiqué, le ministère chinois du Commerce a estimé que « ces règles enfreignaient sérieusement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et fragilisaient les règles de marche et l’économie internationale ».
« De nombreuses entreprises américaines et associations d’industries ont clairement exprimé leur opposition à ces mesures; certains pays et régions ont également souligné leur incompréhension et désaccord. Il s’agit d’actes typiques de coercition et d’intimidation économique », a ajouté Pékin.
Le département du Commerce en a profité pour ajouter 16 entreprises à sa liste des entreprises à destination desquelles les exportations de semi-conducteurs sont limitées ou interdites, parmi lesquelles des entreprises installées à Singapour, en plus de nouvelles entreprises chinoises.
Washington imposait jusqu’ici des restrictions vers 140 entreprises chinoises, tant concernant les semi-conducteurs que les équipements nécessaires à la production de ces derniers.
L’objectif affiché est d' »entraver la capacité de la Chine à acquérir et produite les technologies nécessaires à sa modernisation militaire ».
Pékin a systématiquement condamné ces restrictions et a décidé en septembre dernier de répliquer en en imposant à son tour à l’encontre des États-Unis sur des matériaux et composants nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs.
Ces restrictions chinoises concernent en particulier le gallium, le germanium, l’antimoine et d’autres métaux susceptibles d’être employés dans des technologies duales – c’est-à-dire utilisées à la fois à des fins civiles et militaires.
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