Les Pays-Bas ont annoncé mercredi un renforcement des contrôles à l’exportation sur les équipements de production de semi-conducteurs avancés, tout en précisant que les nouvelles mesures visaient un « nombre très limité de technologies et de biens ».
Ces dernières restrictions en date prises par les Pays-Bas, où est basé le géant européen du secteur, ASML, interviennent alors que les États-Unis ont également annoncé mercredi de nouvelles mesures, qui visent à éviter que la Chine puisse disposer des équipements pour des activités militaires.
« Les Pays-Bas ajusteront la mesure nationale de contrôle des exportations pour les équipements de production de semi-conducteurs avancés à partir du 1er avril 2025 », a déclaré le ministère néerlandais des Affaires étrangères.
« À partir de cette date, davantage de types de technologies seront soumis à une obligation de licence nationale », a-t-il ajouté dans un communiqué.
La ministre néerlandaise du Commerce extérieur, Reinette Klever, a déclaré qu’il s’agissait de limiter l’exportation d’équipements de mesure et d’inspection spécifiques utilisés dans la production de semi-conducteurs.
« Nous voyons davantage de risques de sécurité avec l’exportation incontrôlée de ces équipements », a déclaré Mme Klever. « C’est pourquoi une licence d’exportation est désormais requise », a-t-elle ajouté.
« Les Pays-Bas jouent un rôle unique dans ce domaine. Il est important que nous ne perturbions pas inutilement l’industrie des puces électroniques », a affirmé Mme Klever.
« Lors de l’élargissement de la mesure de contrôle des exportations, nous avons donc procédé aussi précisément que possible », a-t-elle souligné.
ASML a indiqué dans un communiqué que le groupe n’avait perçu « aucun impact supplémentaire » par rapport à ce qu’avait annoncé la société début décembre. ASML avait maintenu ses prévisions pour 2025 malgré l’annonce de nouvelles restrictions américaines sur les exportations vers la Chine.
L’annonce des Pays-Bas de mercredi n’a également pas refroidi les investisseurs, le cours de l’action d’ASML restant stable à la Bourse d’Amsterdam.
Pékin a de son côté déclaré avoir « pris note de l’annonce (…) et avoir exprimé sa grande inquiétude aux Pays-Bas à ce sujet ».
Le ministère chinois du Commerce a appelé dans un communiqué les Pays-Bas à « respecter les principes du marché et l’esprit du contrat (…) et à maintenir la stabilité de l’industrie mondiale des semi-conducteurs et de la chaîne d’approvisionnement ».
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