Royaume-Uni: un homme arrêté dans l'affaire des messages aguicheurs envoyés à des parlementaires

La police britannique a annoncé mercredi avoir arrêté un homme à Londres dans le cadre de son enquête sur l’envoi de messages aguicheurs à des hommes évoluant dans les sphères du pouvoir britannique, dont des parlementaires.

L’affaire a été révélée au printemps, quand un député conservateur, William Wragg, a reconnu avoir fait fuiter des numéros de téléphone de collègues, cédant au chantage d’un usager d’une application de rencontres gay à qui il avait envoyé des photos intimes.

Parmi les victimes – qui ont été contactées sur Whatsapp par un mystérieux interlocuteur et dans certain cas ont reçu des photos explicites – figurent notamment trois députés, dont un membre du gouvernement, deux journalistes politiques et des employés de partis politiques, selon Politico qui a dévoilé l’affaire.

Mercredi, la police londonienne a annoncé avoir arrêté un homme d’une vingtaine d’années dans le quartier d’Islington à Londres « soupçonné de harcèlement et d’autres délits en lien avec la loi sur la sécurité en ligne ».

Selon plusieurs médias britanniques, il s’agirait d’un membre du parti travailliste, actuellement dans l’opposition et donné largement vainqueur lors des élections législatives prévues la semaine prochaine.

A chaque fois, tout commençait de la même manière: une certaine « Abi », ou un certain « Charlie » contactait la cible sur Whatsapp en affirmant l’avoir rencontrée lors d’un événement politique, se vexant que l’interlocuteur ne s’en souvienne pas, assurant qu’ils avaient pourtant flirté, avant dans plusieurs cas d’envoyer une photo explicite.

Plusieurs des cibles avaient en retour envoyé une image du même acabit.

Un député de la région du Leicestershire a signalé à la police en mars avoir reçu des messages non sollicités de ce genre. Il y avait d’abord répondu avant de bloquer le numéro en réalisant qu’il ne connaissait pas la personne qui le contactait.