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Réorganisation au Parisien, une trentaine de départs volontaires projetés

Posté le par AFP

Le quotidien Le Parisien entend « moderniser » son organisation, en refondant ses services et en accélérant sa transition numérique, ce qui va se traduire par une trentaine de suppressions de postes, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Une assemblée générale des salariés est prévue début mars pour décider d’une possible grève.

« Ce projet de modernisation de l’organisation de notre grande rédaction (419 équivalents temps plein) tient compte des analyses de notre audience » et du « développement des abonnements numériques », a indiqué à l’AFP Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien.

Cela « permet d’envisager d’économiser une trentaine de postes », pour l’essentiel dans la rédaction, et « les départs auront lieu dans ce cadre sur une base de volontariat », a-t-il souligné.

Une première assemblée générale des salariés s’est tenue jeudi, à l’issue du comité social et économique (CSE) lors duquel ont été faites ces annonces. « Que seront nos conditions de travail avec ces nouvelles suppressions de postes ? », demandent-ils dans une motion adoptée, transmise à l’AFP.

Les salariés entendent « défendre l’existence d’éditions locales, refuser le détricotage des services, défendre le Parisien-Aujourd’hui en France comme titre d’information généraliste, offrant aux lecteurs et aux internautes une information locale et nationale de qualité », selon cette motion.

Un précédent plan de réduction d’effectifs et de réorganisation a eu lieu en 2020, suivi « d’incessants réajustements, mercatos et dissolutions de services », est-il souligné.

Le groupe Les Echos-Le Parisien est détenu par le géant du luxe LVMH, dont Bernard Arnault est PDG.

Dans un message au personnel dont l’AFP a eu copie, la direction a précisé que « Le Parisien ne parvient pas à trouver un modèle économique et enregistre de lourdes pertes ».

« Depuis trois ans, nous subissons de plein fouet les effets de l’inflation, et nos coûts de production et de logistique continuent à croître plus rapidement que nos revenus », soulignent Pierre Louette ainsi que Sophie Gourmelen, directrice générale du pôle Le Parisien et Nicolas Charbonneau, directeur de la rédaction.

« Notre transition numérique, bien que prometteuse, n’a pas encore atteint son plein potentiel », ajoutent-ils.

Le projet de réorganisation doit être mis en oeuvre progressivement au cours du deuxième trimestre 2025.

Les contours des services et « pôles thématiques » au sein de la rédaction seront redéfinis: les journalistes traitant de politique, d’environnement ou d’éducation seraient notamment regroupés dans un pôle « vie publique », ceux dédiés aux sujets santé, consommation ou immobilier dans un pôle « vie privée ». Quatre autres pôles demeureraient.

Pour le numérique, une rédaction en chef centrale, « web first », aura « compétence sur l’ensemble de nos supports », est-il indiqué dans le message de la direction. L’offre vidéo et podcasts sera « densifiée » et « un développement soutenu de nouveaux contenus et produits numériques » est prévu.

pr-reb/may/dch

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