Logo ETI Quitter la lecture facile
Visuel AFP

AFP

Réacteur EPR de Flamanville: la première réaction nucléaire a bien eu lieu

Posté le par AFP

L’EPR de Flamanville (Manche) a connu mardi sa « première réaction nucléaire », une étape cruciale du démarrage de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération, a annoncé mardi le groupe EDF au lendemain du feu vert accordé par le gendarme du nucléaire, l’ASN, pour lancer cette opération.

« Cette première réaction nucléaire marque le début de la montée en puissance, par paliers successifs, de l’EPR de Flamanville », qui doit encore atteindre les 25% de puissance pour être connecté au réseau électrique « d’ici la fin de l’automne », selon EDF.

« Nous franchissons l’étape la plus importante du démarrage du réacteur EPR de Flamanville », a réagi dans un message posté sur LinkedIn le PDG d’EDF, Luc Rémont.

« La construction de l’EPR de Flamanville nous a également permis de préserver et reconstituer un socle de compétences, indispensable pour mener la relance du nucléaire qui se prépare en France et en Europe », a-t-il ajouté.

« La première divergence a été acquise le 3 septembre à 15h54. Il s’agit d’une étape importante des opérations de démarrage », avait auparavant commenté EDF dans un message adressé à des journalistes.

« Les équipes sont pleinement engagées dans la poursuite du programme d’essais qui permettra au réacteur d’atteindre un niveau de puissance de 25%. C’est à ce palier que l’EPR de Flamanville sera connecté au réseau électrique national pour la première fois et produira alors de l’électricité », a expliqué l’exploitant EDF.

Alors que l’énergéticien espérait atteindre cette étape d’ici la fin de l’été, donc au plus tard le 21 septembre, EDF estime désormais que ces conditions devraient être atteintes d’ici la fin de l’automne, soit un nouvel écart de calendrier pour ce chantier émaillé de nombreux retards et déboires.

– « Un démarrage politique » –

« Les essais se poursuivront ensuite tout au long de la montée en puissance du réacteur. Ce sont plus de 1.500 critères de sûreté qui sont testés durant le démarrage de Flamanville 3 », a précisé le géant électricien.

Si ces derniers mois, EDF comptait atteindre la pleine puissance à 100% d’ici la fin de l’année, aucune échéance précise n’a cette fois été communiquée par l’entreprise qui a seulement indiqué lundi que cela prendrait « plusieurs mois ».

Le démarrage de l’EPR accuse aujourd’hui 12 ans de retard sur le calendrier initial en raisons de nombreux déboires et aléas techniques qui ont fait exploser la facture, désormais estimée à 13,2 milliards d’euros par EDF, soit quatre fois le devis initial de 3,3 milliards.

En 2020, la Cour des comptes l’avait évaluée à 19 milliards, en comptant notamment les « surcoûts de financement ».

Dans un communiqué, Greenpeace a dénoncé « un faux démarrage ou plutôt un démarrage politique ».

« EDF fait de la divergence un événement sensationnaliste pour semer la confusion auprès du grand public, alors qu’on est loin d’un démarrage industriel effectif (…) Personne ne va recevoir dès maintenant de l’électricité provenant de l’EPR », a déclaré Yannick Rousselet, consultant en sûreté nucléaire pour Greenpeace France et expert de l’EPR de Flamanville.

L’EPR de Flamanville devient le 57e réacteur du territoire français et le plus puissant du parc électro-nucléaire (1.600 MW).

nal-agu/jbo/er

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


Réagissez à cet article

Commentaire sans connexion

Pour déposer un commentaire en mode invité (sans créer de compte ou sans vous connecter), c’est ici.

Captcha

Connectez-vous

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.

INSCRIVEZ-VOUS
AUX NEWSLETTERS GRATUITES !