Logo ETI Quitter la lecture facile
Visuel AFP

AFP

Protéger l’eau potable des pesticides, une « urgence de santé publique », alertent 140 élus de Loire-Atlantique

Posté le par AFP

Pour protéger la qualité de l’eau potable, plus de 140 élus de Loire-Atlantique défendent dans un manifeste transmis vendredi à l’AFP l’interdiction des produits phytosanitaires au sein des aires de captage de l’eau.

Protéger les captages d’eau potable des pesticides est une « urgence de santé publique », peut-on lire dans le manifeste, signés par 140 élus de tous bords politiques et par les membres du bureau d’Atlantic’eau (syndicat qui approvisionne le département en eau potable), se disant « très inquiets ».

« Il faut à tout prix que les politiques s’emparent de ce sujet car dans beaucoup d’endroits, le thermomètre de la santé environnementale est dans le rouge », a affirmé à l’AFP Sandrine Josso, députée MoDem signataire du manifeste.

Député écologiste à l’origine fin octobre d’une proposition de loi « pour protéger durablement la qualité de l’eau potable », Jean-Claude Raux, espère une « prise de conscience collective ».

« Il y a un nombre incalculable de réunions auxquelles j’ai pu participer, où l’on prononçait les mots +reconquérir la qualité de l’eau+. Moi aussi j’ai prononcé cette phrase-là des dizaines de fois. Malheureusement, le constat que nous devons faire les uns les autres, c’est celui d’un échec global », affirme-t-il.

D’après le manifeste, « les pollutions les plus préoccupantes sont liées à la présence de nitrates et de pesticides. Parmi eux, le S-métolachlore, le chlorothalonil, associés à des risques de cancer, dont les dépassements de limite interpellent autant que ceux concernant les nitrates ».

Le texte évoque aussi « d’autres risques avérés : maladie de Parkinson, perturbateurs endocriniens et enfin tous +les effets cocktails+, c’est-à-dire les effets conjugués de ces substances chimiques qui ne sont que peu connus », poursuivent les signataires.

A Machecoule-Saint-Même, au sud-ouest de Nantes, « l’eau de la nappe n’est plus potable depuis des années, puisqu’elle subit des taux de nitrates et de phytosanitaires qui sont bien au-delà des seuils acceptables », explique Laurent Robin, maire (sans étiquette) de la commune, signataire du manifeste.

« On est dépendant d’une eau qui provient de l’agglomération nantaise » dans laquelle l’eau de la commune est diluée à 75%, explique l’édile.

Il ne s’agit toutefois « en aucun cas » de « taper sur les agriculteurs », précise-t-il, mais de les accompagner « pour qu’ils retrouvent des pratiques plus conformes à l’intérêt général, tout au moins sur ces zones de captage ».

Le manifeste s’interroge à ce sujet sur la possibilité de « traiter le sujet à la racine » en redirigeant les « sommes très conséquentes englouties pour tenter de reconquérir la qualité de l’eau » et n’ayant pas « l’effet escompté » vers l’accompagnement des agriculteurs.

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2025 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


Réagissez à cet article

Commentaire sans connexion

Pour déposer un commentaire en mode invité (sans créer de compte ou sans vous connecter), c’est ici.

Captcha

Connectez-vous

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.

INSCRIVEZ-VOUS
AUX NEWSLETTERS GRATUITES !