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Protection des consommateurs: Bruxelles réclame des explications à Temu et Shein

Posté le par AFP

La Commission européenne a réclamé vendredi des informations aux sites de commerce en ligne Temu et Shein afin de vérifier leur conformité aux règles de l’Union européenne en matière de protection des consommateurs, y compris des mineurs.

Bruxelles a en particulier adressé des questions à ces plateformes d’origine chinoise sur les mesures qu’elles mettent en oeuvre afin de permettre le signalement de produits illégaux.

D’autres demandes concernent les interfaces trompeuses (« dark pattern ») qui permettent de manipuler le comportement des utilisateurs, la protection des mineurs, la transparence des systèmes de recommandations de produits, ou encore la traçabilité des vendeurs sur ces plateformes.

Ces différents points font l’objet d’obligations ou d’interdictions dans le cadre du règlement sur les services numériques (DSA) entré pleinement en vigueur le 17 février.

Les deux entreprises devront fournir leurs réponses d’ici au 12 juillet.

Elles ont affirmé vendredi leur volonté de travailler avec la Commission.

« Nous coopérons pleinement avec l’UE », a réagi un porte-parole de Temu. « Nous nous engageons pleinement à respecter toutes les lois et réglementations applicables sur les marchés où nous opérons », a-t-il ajouté.

Shein a affirmé vouloir « répondre rapidement ». « Nous partageons l’objectif de la Commission de veiller à ce que les consommateurs de l’UE puissent faire leurs achats en ligne en toute sérénité et nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec la Commission pour garantir notre conformité avec la loi sur les services numériques », a expliqué un porte-parole de l’entreprise.

Les demandes d’information annoncées vendredi ne constituent pas une mise en cause à ce stade. Il s’agit toutefois d’une première étape dans une procédure qui peut conduire à l’ouverture d’une enquête formelle, et à terme à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées à la réglementation.

Bruxelles avait ajouté, respectivement fin avril et fin mai, Shein et Temu à la liste des géants du numérique supervisés directement par la Commission et soumis à des contrôles renforcés sous le DSA.

Cette liste inclut 24 grandes plateformes, dont Amazon, AliExpress, Google Shopping, Facebook, X ou Instagram.

Shein, application fondée en Chine en 2012, est considéré comme un emblème des dérives sociales et environnementales de la mode à petits prix.

Temu, qui connaît une progression fulgurante en Europe grâce à une stratégie de prix cassés, est la version internationale du mastodonte chinois du e-commerce Pinduoduo, né en 2015. Il propose un choix pléthorique de produits: vêtements, jouets, décoration, outils, high-tech…

Des associations européennes de consommateurs ont déposé en mai une plainte contre Temu, l’accusant notamment d’utiliser des interfaces trompeuses pour manipuler les consommateurs et les inciter à dépenser plus sur la plateforme.

« Les grandes plateformes ne peuvent plus se jouer des consommateurs en toute impunité. Nous suivrons de près les suites de cette procédure et ne manquerons pas d’agir à nouveau contre toute plateforme qui ne respecterait pas le DSA », a déclaré Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’association française UFC-Que Choisir.

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