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Projets d’attaques contre des bars d’ultradroite: un jeune homme jugé à Paris

Posté le par AFP

Un homme de 20 ans soupçonné d’avoir préparé, avec un complice, des attaques contre des bars d’ultradroite comparaît jeudi à Paris devant le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs terroriste.

Le complice, mineur au moment des faits et considéré par les enquêteurs comme le meneur, sera jugé séparemment la semaine prochaine devant le tribunal pour enfants.

Ce jeudi, Hamza K. comparaît détenu, soupçonné d’avoir participé avec son complice présumé à l’élaboration d’un projet d’attentat, avec recherche de cibles, identification d’itinéraires insi qu’une tentative de se procurer des armes.

En vue de cette acquisition, les deux jeunes sont entrés en contact avec un policier infiltré.

Deux bars fréquentés par des groupes d’ultradroite identitaires, La Traboule, un établissement lyonnais affilié au groupuscule Les Remparts récemment dissous, et La Citadelle à Lille ont été identifiés comme leur cibles « prioritaires » par les enquêteurs.

Figuraient également sur leur liste de cibles potentielles des lieux de cultes juifs ou chrétiens, des boîtes de nuit, la gare Saint-Lazare à Paris, des policiers, des militaires, des personnes transgenres ou des rappeurs.

L’homme et son complice ont longuement échangé par des canaux de communication cryptés courant 2022 jusqu’à leur arrestation à leur domicile en mars 2023: le majeur dans les Yvelines, le mineur dans les Bouches-du-Rhônes.

Ils sont également jugés pour leurs contacts avec le jihadiste Oumar Diaby (alias Omar Omsen) ou des membres du groupe Etat islamique en Syrie, ainsi que pour apologie du terrorisme, notamment dans une boucle Telegram.

Chacun a reconnu avoir diffusé des images et des vidéos jihadistes.

Le mineur, assigné à résidence, sera jugé les 9 et 10 juillet devant le tribunal pour enfant, où il comparaîtra également pour avoir proféré des menaces de mort en ligne. Il a adressé à un jeune homme la photo de la tête tranchée de Samuel Paty, lui écrivant qu’il allait « finir comme ce petit prof », selon les enquêteurs.

Lors de l’instruction, les deux prévenus ont reconnu « s’être concertés » mais se sont défendus d’avoir eu l’intention de passer à l’acte, arguant avoir « fait semblent pour se donner une constance ».

Pour les juges, l’intention de passer à l’acte est « par principe impossible à établir » et l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste vise « précisément à éviter tout passage à l’acte ».

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


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