Des peines allant de deux ans de prison avec sursis à cinq ans dont une partie avec sursis mais sans réincarcération ont été prononcées vendredi à Paris contre sept prévenus jugés pour un projet d’attentat contre une loge maçonnique sur fond d’idéologie néonazie et complotiste.
Considéré comme l’instigateur du projet – fomenté entre 2020 et 2021, qui aurait consisté à s’en prendre à une loge dans l’est de la France – Denis Lang a été condamné à cinq ans de prison dont 31 mois avec sursis probatoire.
Le tribunal correctionnel a souligné la tendance qu’avait cet homme de 60 ans d’utiliser son alcoolisme sévère à l’époque des faits entre 2020 et 2021 comme un « paravent », ainsi que ses « explications filandreuses, creuses » de nature à être « source d’inquiétude ».
Après avoir passé un an et demi en détention provisoire pendant l’instruction, il purgera le reliquat de la partie ferme de sa peine sous bracelet électronique, comme plusieurs autres condamnés.
La peine la plus lourde, cinq ans de prison dont trois avec sursis probatoire, a été prononcée contre Sébastien Dudognon, un ex-responsable du Front national de la jeunesse (FNJ) en Corrèze.
La présidente du tribunal a souligné l’adhésion idéologique « très ancienne et assez forte » et les « explications vagues et inconsistantes » de cet homme de 34 ans portant l’inscription « skinhead » tatouée à l’arrière du crâne.
Les condamnations s’accompagnent de 10 ans d’inéligibilité pour la plupart des prévenus.
L’enquête avait mis au jour des discussions virtuelles, des rencontres, ou encore des recherches d’armes, sans pour autant qu’un scénario précis ne soit déterminé.
Le tribunal a estimé que les investigations avaient bien établi l’existence d’un projet d’attaque contre une loge maçonnique, soulignant les recherches d’armes et d’explosifs effectuées par les prévenus, « le tout guidé par une idéologie particulièrement violente », même si les actes des prévenus semblaient « assez éloignés de la mise en oeuvre du projet ».
Un huitième prévenu, absent lors du procès et installé aux Etats-Unis, a en revanche été relaxé.
Les investigations avaient démarré en février 2021, autour du groupe néonazi Honneur et Nation, dont des membres étaient en lien avec Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, un temps expatrié en Malaisie.
Il a été mis hors de cause dans ce dossier, mais reste mis en examen dans le « projet Azur », présenté comme un projet de « renversement du gouvernement » à l’automne 2020, et celui sur l’enlèvement de la petite Mia en 2021.
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