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Polémique et mobilisation autour de Rillette, sanglier apprivoisé menacé d’euthanasie

Posté le par AFP

Le sort d’une laie prénommée Rillette, recueillie et domestiquée dans l’Aube, suscite une forte mobilisation depuis que les autorités ont demandé à sa propriétaire de la confier à une « structure adaptée », faute de quoi l’animal pourrait être euthanasié.

Deux pétitions sur le site Change.org appelant à sauver Rillette totalisaient jeudi après-midi 155.000 signatures. Et Brigitte Bardot, parmi d’autres personnalités médiatiques, a demandé lundi la « grâce » de Rillette.

Sa propriétaire Elodie Cappé, à la tête d’une écurie privée près de Chaource, au sud de Troyes, raconte à l’AFP avoir trouvé le marcassin au pied de ses poubelles en avril 2023.

Elle se dit persuadée que Rillette, qui est désormais une adulte pesant 100 kg et habituée aux humains, « se laisserait mourir » si elle était transférée dans un parc.

La laie bénéficie dans son domaine d’un enclos aménagé pour elle, de 1.000 m2, avec des clôtures électriques, explique Mme Cappé, assurant aller au-delà des normes requises pour accueillir un sanglier d’élevage.

Selon la procureure de la République de Troyes Julie Bernier, Mme Cappé a sollicité la direction départementale de la protection des populations pour régulariser la situation de sa laie après l’avoir recueillie.

Mais cette administration lui a signifié l’impossibilité de garder l’animal, avant de faire un signalement à l’Office français pour la biodiversité (OFB), qui a ouvert une enquête pénale.

« Seuls les animaux ayant une origine connue et licite peuvent prétendre à une autorisation de détention », ce qui n’est pas le cas d’un sanglier « directement prélevé dans la nature », a rappelé Mme Bernier dans un communiqué publié mardi.

En septembre, le parquet de Troyes a demandé à l’OFB de notifier à Mme Cappé un délai de deux mois pour régulariser sa situation en remettant l’animal à une structure adaptée, « une demande non suivie d’effet à ce jour », selon la procureure.

« A défaut de régularisation, l’euthanasie (peut) être envisagée », a souligné la procureure.

Avant Rillette, d’autres sangliers apprivoisés et menacés d’euthanasie avaient déjà suscité beaucoup d’émotion en France, comme Maurice, qui a finalement été autorisé en 2022 par la justice à rester dans sa famille d’accueil en Corrèze.

Et cet été, c’est Toto, un sanglier sauvé lors d’une battue de chasse et élevé par une famille du Pas-de-Calais, qui avait été érigé en symbole par des associations pour la défense animale.

Lui aussi a échappé à l’euthanasie, ayant été confié à un parc animalier de Charleville-Mézières.

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Posté le par AFP


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