La production mondiale de pétrole va augmenter plus vite que la consommation en 2025, malgré les efforts de stabilisation de plusieurs pays de l’OPEP, soutenue par la demande de l’industrie pétrochimique qui fabrique les matières plastiques, selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE).
Huit pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+), dont l’Arabie Saoudite et la Russie, ont décidé début décembre de prolonger pendant trois mois supplémentaires jusqu’à fin mars 2025, les coupes volontaires de production de 2,2 millions de baril par jour, pour éviter une débâcle des cours.
Malgré ces freins, la production mondiale aura néanmoins augmenté de 630.000 barils par jour en 2024, et devrait progresser de 1,9 million de barils par jour en 2025 à 104,8 mbj, selon les prévisions de l’AIE publiées jeudi, qui prennent en compte la totalité de la production mondiale de pétrole, incluant celle des pays membres de l’OPEP et celle des pays non membres.
Selon l’AIE, la production de pétrole des pays non membres de l’OPEP est en progression de 1,5 million de barils par jour, à la fois en 2024 et en 2025, tirée par les Etats-Unis, le Brésil, le Guyana, le Canada et l’Argentine.
De son côté, la consommation mondiale de pétrole ne devrait augmenter qu’à 103,9 millions de barils par jour, indique l’AIE dans son rapport mensuel sur le marché du pétrole publié jeudi.
« Une surproduction persistante de certains pays membres de l’OPEP+, une croissance robuste des pays non OPEP+, et une consommation mondiale relativement modeste devrait laisser le marché confortablement approvisionné en 2025 » résume le rapport.
Côté consommation, la croissance de la demande va être dominée par « le besoin en matières premières de la pétrochimie », comme le naphta, précurseur de l’éthylène et du propylène qui permettent de produire des matières plastiques, le GPL (gaz de pétrole liquéfié) et l’éthane, réactif de base pour la synthèse de l’éthylène.
La consommation mondiale de naphta devrait ainsi faire un bond de 4,1% l’an prochain, à 7,7 mbj contre 7,4 mbj en 2024. Par rapport à 2019, elle a progressé de 15,3%. Elle s’élevait à 6,69 mbj en 2019.
En revanche, la demande en pétrole pour les carburants de transports va rester « contrainte » par les changements de comportement des consommateurs et les évolutions technologiques en cours, note l’AIE.
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