Le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste a affirmé mercredi à l’AFP que Parcoursup n’était pas remise en cause mais était amené à évoluer, après que le Premier ministre François Bayrou a qualifié la veille la plateforme de « question ».
« Il faut comprendre les choses de manière très littérale, c’est-à-dire que comme toutes les politiques publiques », Parcoursup doit « être questionnée », argumente le ministre dans un entretien avec l’AFP.
« Parcoursup aujourd’hui, c’est une plateforme qui est fiable, qui est efficace (…), mais ça ne veut pas dire pour autant qu’elle ne doit pas évoluer, qu’elle ne doit pas bouger. Elle doit prendre en compte les réalités des territoires, intégrer les besoins ou le ressenti aussi des élèves, des familles », poursuit-il.
M. Baptiste rappelle que la plateforme, lancée en 2018, a déjà subi « des évolutions considérables depuis 4-5 ans ».
« Je pense que derrière, il y a aussi la question du stress des (…) élèves de terminale pendant cette année d’orientation » dont une part est un peu « inéluctable », estime le ministre car il s’agit d’un « moment de transition majeure entre le monde du lycée et celui de l’enseignement supérieur ».
Mais il assure que l’une des « préoccupations essentielles » de l’exécutif est « de réduire tous les stress qui peuvent être générés par l’outil, par le calendrier, etc.. On est vraiment dans cette logique ».
Interpellé mardi sur Parcoursup lors de son discours de politique générale par la députée LFI Marie Mesmeur, François Bayrou a affirmé que « Parcoursup est une question ».
« Nous avons besoin d’ouvrir les portes, sans doute en inventant la période, l’année d’articulation entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur », a-t-il encore dit, semblant critiquer en creux la plateforme post-bac d’orientation.
Parcoursup est accusée par certains élèves d’accentuer la sélection et la pression scolaire, une revendication brandie notamment par des lycéens lors de blocages d’établissements scolaires sporadiques depuis plusieurs mois.
Une accusation rejetée par les concepteurs de la plateforme: tandis que le tri en cas d’excès de candidatures par rapport aux places disponibles se faisait auparavant par ordre d’arrivée ou par tirage au sort, il se fait à présent à partir « de l’examen des dossiers », pour « plus de méritocratie », lit-on sur le site qui s’est ouvert mercredi matin pour les lycéens en terminale et étudiants souhaitant se réorienter.
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