La vigilance rouge aux particules fines, activée lundi pour la vallée de l’Arve en Haute-Savoie, a été prolongée jusqu’à mercredi après-midi en raison de conditions atmosphériques défavorables, selon l’observatoire Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
« La situation météorologique évolue peu avec des masses d’air stables et reste favorable à l’accumulation des particules », précise dans son bulletin de mardi l’organisme public de surveillance de la qualité de l’air.
« Le risque de dépassement du seuil d’information et de recommandations reste très probable. La vigilance rouge est maintenue pour la journée » de mercredi jusqu’à 13H30, ajoute Atmo, dans l’attente des résultats de nouvelles mesures atmosphériques.
Depuis vendredi, le seuil d’information et de recommandation fixé à 50 µg/m3 sur une journée a été franchi quotidiennement dans la vallée de l’Arve, qui s’étend de Chamonix jusqu’aux limites du Pays Rochois et qui est touchée par une pollution atmosphérique de type « combustion », aux particules fines PM10.
Elles sont imputables au chauffage au bois « non performant » comme avec les appareils anciens et les cheminées ouvertes, au transport routier avec les gaz d’échappement, l’usure des pneus et des freins, ainsi qu’aux rejets d’activités industrielles et agricoles, explique l’observatoire Atmo sur son site internet.
Les pics de pollution aux particules surviennent avec le phénomène aggravant de « l’inversion de températures » qui empêche la dispersion verticale des particules: les polluants sont alors bloqués au sol par un effet « couvercle » et s’accumulent dans les basses couches de l’atmosphère.
La vallée de l’Arve et le bassin grenoblois pâtissent aussi d’un effet « cuvette », qui désigne une vallée enserrée entre deux massifs.
Depuis le début de la vigilance rouge en vallée de l’Arve, plusieurs mesures ont été mises en place, s’ajoutant à celles déjà en vigueur sur le secteur depuis une alerte orange samedi.
Parmi elles, l’interdiction d’utiliser des chauffages individuels au bois d’appoint ou d’agrément, la réduction de la température de chauffage des bâtiments à 18 degrés ou encore l’abaissement de la vitesse à 70 km/h pour les vitesses supérieures ou égales à 80 km/h.
Selon les autorités sanitaires, quelque 4.300 décès par an en région Auvergne-Rhône-Alpes sont imputables aux particules fines.
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