Paiement aux JO: l'exclusivité de Visa fait bondir une association de consommateurs

La mainmise de Visa en matière de paiement sur les sites des Jeux olympiques de Paris-2024 a déclenché l’ire de l’association de consommateurs Indecosa-CGT, qui s’est manifestée dans un communiqué publié mardi.

L’association de consommateurs et de locataires de la CGT « dénonce ce mauvais coup porté aux intérêts et au libre choix des consommateurs français et étrangers qui se déplaceront à l’occasion des Jeux Olympiques (…) pour des raisons purement mercantiles fort éloignées des soi-disant +valeurs de l’olympisme+ ».

En qualité de partenaire de premier rang de l’événement, le géant américain du paiement dispose de l’exclusivité sur l’ensemble des transactions réalisées sur les sites olympiques.

Les quelque 4.500 terminaux de paiements déployés dans la trentaine d’enceintes olympiques n’accepteront que des paiements en carte Visa. Les porteurs de Mastercard ou d’American Express ne pourront donc pas utiliser leurs cartes.

A ceux-là Visa propose plusieurs options: l’acceptation des espèces – une obligation légale en France-, la possibilité de créer une carte Visa dématérialisée ou le retrait d’une carte physique, rechargeable une seule fois. Ces deux types de carte sont par ailleurs plafonnées à 150 euros.

La société américaine s’est également engagée à mettre à disposition une soixantaine de distributeurs de billets sur les différents sites olympiques.

« Une soixantaine de distributeurs pour 10 millions de spectateurs (…) c’est manifestement très insuffisant et Visa le sait parfaitement », tance l’association de consommateurs.

« Ce monopole s’avérera très certainement contre-productif pour la société Visa car il ne vient pas conforter son image de marque auprès des consommateurs français », professe enfin Indecosa-CGT.

L’exclusivité de Visa s’applique déjà dans les boutiques des JO, mais pas sur le site de vente de billets, où Visa est partenaire « préférentiel », mais pas « exclusif ».

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