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Ouganda: deux ans et huit mois de prison pour insulte au président

Posté le par AFP

Un tribunal ougandais a condamné un jeune homme à deux ans et huit mois de prison pour avoir appelé à la flagellation publique du président Yoweri Museveni dans une vidéo postée sur le réseau social TikTok, a-t-on appris lundi de son avocat.

Emmanuel Nabugodi, 21 ans, avait diffusé une vidéo présentant un simulacre de procès du chef de l’Etat, à la tête de ce pays d’Afrique de l’Est depuis 1986.

Il avait été reconnu coupable mercredi dernier de « propagation de discours de haine » contre le dirigeant de 80 ans et placé en détention dans la prison de haute sécurité de Kigoo, près de la capitale Kampala.

« Il (Emmanuel Nabugodi) a comparu devant le tribunal aujourd’hui (lundi) et a été condamné à deux ans et huit mois de prison pour avoir insulté le président Museveni et sa famille », a déclaré lundi à l’AFP son avocat Erias Lukwago, affirmant qu’il envisageait de faire appel.

Le ministère public avait requis une peine de sept ans de prison.

Emmanuel Nabugodi est le quatrième Ougandais à comparaître devant les tribunaux et à être placé en détention en l’espace d’une semaine sur des accusations d’insultes au président et à sa famille.

Dirigé d’une main de fer depuis 38 ans par Yoweri Museveni, l’Ouganda est régulièrement pointée du doigt par des ONG et gouvernements occidentaux pour ses atteintes aux droits humains et à la liberté d’expression.

En juillet, un jeune homme de 24 ans, Edward Awebwa, avait été condamné à six ans de prison, notamment pour « diffusion d’informations trompeuses et malveillantes » après avoir insulté sur TikTok le président et sa famille.

En 2022, l’écrivain Kakwenza Rukirabashaija avait fui en Allemagne, affirmant avoir été arrêté et torturé pour avoir insulté M. Museveni et son fils Muhoozi Kainerugaba, qu’il avait qualifié de « bébé despote ».

La militante et écrivaine Stella Nyanzi, qui s’est également exilée en Allemagne en 2022, a été emprisonnée en 2019 après avoir publié un poème critiquant le président Museveni.

L’Ouganda pointe à la 128e place (sur 180 pays) dans le classement sur la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


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