Amazon vient de formuler ses dernières propositions dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) en France, alors que plusieurs syndicats, mécontents des propositions de la direction, ont appelé depuis quelques jours les employés à la grève.
Chaque année à Amazon, syndicats et direction se mettent autour de la table pour discuter des conditions salariales et de travail des quelque 22.000 salariés des activités logistiques du géant américain en France.
Mardi s’est tenue une ultime réunion de négociation, au cours de laquelle Amazon a « proposé une augmentation moyenne du salaire de base de nos agents logistiques de 2,8% » ainsi que le « versement exceptionnel d’une prime de partage de la valeur jusqu’à 1.000 euros », a indiqué Yan Pataki, DRH des activités logistiques d’Amazon en France, à l’AFP.
Avec ces propositions, « après 24 mois en CDI chez Amazon, (les) agents logistiques gagneraient plus de 2.350 euros bruts par mois, comprenant un 13e mois et une Prime de Partage de la Valeur (PPV), soit plus de 31% au-dessus du SMIC », a projeté l’entreprise.
La semaine dernière, la CGT avait appelé les employés à la grève illimitée en critiquant le niveau d’augmentation proposé, « bien en dessous de l’inflation » ainsi qu’une PPV « totalement insuffisante », selon un communiqué.
Le syndicat demande notamment 15% d’augmentation générale, « l’intégration des primes dans le salaire » et la prise en charge de la journée de solidarité.
Après les dernières propositions, Sud Solidaires, qui avait appelé à la grève mardi, a reconnu « un léger effort sur la PPV » mais dénonce pour le reste « des mesures déjà en place » qui ne coûtent « rien de plus à l’entreprise », dans un communiqué envoyé à l’AFP.
Lundi, le mouvement de grève ne concernait qu' »environ 2% des effectifs des centres de distribution » en France d’Amazon et mardi la « grande majorité » des salariés travaillaient, a affirmé l’entreprise à l’AFP.
Une réunion de signature devrait se tenir le 3 avril.
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