C’est la fin d’une longue bataille: les corridas avec mise à mort des taureaux ont été interdites mardi par la ville de Mexico, qui abrite la plus grande arène du monde et des collectifs de défense animale très mobilisés.
Les lances, les épées et les banderilles vont être interdites dans la place de Mexico (42.000 places), au terme de cette proposition de la maire de gauche Carla Brugada, largement adoptée par son Congrès local (61 votes pour, un contre).
Seul sera autorisé « l’usage de la cape et de la muleta » (drap rouge), d’après le Congrès largement dominé par le parti de gauche au pouvoir Morena.
Cette réforme cherche à « harmoniser la tradition culturelle avec l’obligation constitutionnelle de reconnaître et protéger » le droit des animaux, a déclaré le député local Víctor Hugo Romo, du parti Morena (Mouvement pour la régénération nationale).
Mexico interdit donc « la mort du taureau à l’intérieur et à l’extérieur de l’arène ». En bref, l’animal retourne dans son élevage une fois le spectacle terminé.
Sont interdits les objets tranchants « qui provoquent des blessures ou la mort du taureau » (épées, lances, banderilles).
Une nouvelle figure juridique de « spectacle taurin libre de violence » sort de cette législation, qui cherche aussi à maintenir les retombées économiques et les emplois liés à la tauromachie.
Les organisateurs de corridas avaient pris les devants la semaine dernière en s’opposant aux spectacles sans mise à mort: « C’est une menace claire contre une des traditions culturelles les plus enracinées dans notre pays » qui « dénature complètement » l’essence des corridas, avait indiqué vendredi un communiqué de la Plaza México.
Le débat existe ailleurs en Amérique latine. À Bogota (Colombie) et Quito (Équateur), il est aussi interdit de tuer les taureaux. Le Venezuela a annulé certaines corridas, tandis qu’au Pérou les tribunaux ont statué contre l’interdiction.
En France, le Sénat a rejeté en novembre une proposition de loi visant à interdire la corrida aux moins de 16 ans.
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