Meta (Facebook, Instagram), prévoit d’investir jusqu’à 65 milliards de dollars cette année, soit 50% de plus qu’en 2024, principalement pour défendre et renforcer sa position dans la course à l’intelligence artificielle (IA).
« Cette année sera déterminante pour l’IA. En 2025, je m’attends à ce que Meta AI soit le principal assistant IA au service de plus d’un milliard de personnes, à ce que Llama 4 devienne le principal modèle de pointe et à ce que nous créions un ingénieur IA qui contribuera de plus en plus à nos efforts de recherche et de développement », a déclaré Mark Zuckerberg, le patron de Meta, sur son profil Facebook vendredi.
Les « 60 à 65 milliards de dollars » serviront à étoffer « considérablement » les équipes dédiées à la technologie et, surtout, à construire les infrastructures nécessaires.
Le géant des réseaux sociaux et de la publicité en ligne va construire un centre de données « si grand qu’il couvrirait une partie importante de Manhattan », a indiqué le dirigeant.
L’essor rapide de l’IA générative, lancée par OpenAI avec son modèle ChatGPT fin 2022, se traduit par une concurrence féroce entre les géants des technologies, Google et Microsoft (principal investisseur d’OpenAI) en tête.
Tous veulent créer le meilleur assistant IA possible, et investissent en conséquence dans les centres de données nécessaires pour faire fonctionner les modèles. Or, les nouveaux serveurs informatiques et semi-conducteurs de pointe coûtent très cher, et sont très gourmands en énergie.
En 2024, le marché a régulièrement sanctionné les grands groupes pour leurs dépenses élevées dans l’IA et le manque de retours immédiats sur investissement.
Mais tous préfèrent mettre les moyens que risquer de prendre du retard sur la technologie censée bouleverser les entreprises et la société, comme Internet avant elle.
Mardi, le président américain Donald Trump a présenté « Stargate », un nouveau projet d’IA réunissant OpenAI, Oracle (spécialiste du « cloud ») et le géant japonais des investissements SoftBank, pour investir jusqu’à 500 milliards de dollars sur quatre ans dans des infrastructures IA aux Etats-Unis.
Depuis cette annonce, Elon Musk, allié proche de Trump et multi entrepreneur, y compris dans l’IA générative, a attaqué Sam Altman à plusieurs reprises sur son réseau social X, affirmant que les partenaires de la coentreprise « [n’avaient] pas l’argent ».
Interrogé sur cette accusation, Satya Nadella, le patron de Microsoft, a déclaré à Davos cette semaine: « Écoutez, tout ce que je sais, c’est que je dispose bien de mes 80 milliards de dollars » – la somme que sa firme prévoit de dépenser cette année pour construire des centres de données.
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