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Meta lance la modération collective inspirée de X, après sa marche arrière sur le fact-checking

Posté le par AFP

Meta a ouvert jeudi la possibilité de poster des éléments de contexte liés à des publications potentiellement trompeuses, système directement inspiré de X (ex-Twitter) et mis en place après la fin du fact-checking aux Etats-Unis.

Au passage, le groupe a laissé entendre qu’il prévoyait de supprimer, à terme, les programmes de fact-checking dans le monde entier.

Cette suppression totale pourrait néanmoins se heurter à la législation de plusieurs pays et régions, pour qui les notes de contexte (community notes), le nouveau système adopté par Meta, ne permettent pas de lutter efficacement contre la désinformation.

Les notes de contexte sont produites par des utilisateurs référencés estimant qu’un message nécessite des précisions ou de la contextualisation, le plus souvent en y joignant des sources.

Si suffisamment d’autres contributeurs, ayant des points de vue variés, jugent ces notes utiles, elles seront publiées sur la plateforme concernée.

Dans un premier temps, ces notes de contexte destinées à Instagram, Facebook et Threads ne seront pas visibles et seront seulement destinées à être évaluées par les équipes de Meta, selon un communiqué.

Au terme de cette période d’étalonnage, Meta rendra progressivement publics les commentaires soumis par certains utilisateurs inscrits sur une liste d’attente, qui comprend quelque 200.000 noms.

Les notes de contexte sont censées, pour la maison mère de Facebook, se substituer au fact-checking, que Meta a décidé, en janvier, d’abandonner aux Etats-Unis.

Le patron de Meta, Mark Zuckerberg, a expliqué, en janvier après l’élection de Donald Trump, que, selon lui, les vérificateurs était « trop orientés politiquement ».

« Nous nous attendons à ce que les notes de contexte soient moins biaisées que les programmes de fact-checking qu’elles remplacent et qu’elles fonctionnent à plus grande échelle », a expliqué le groupe.

Le groupe a indiqué jeudi qu’une fois en place, le mécanisme n’impliquerait pas d’intervention humaine pour filtrer les notes de contexte, dont la publication dépendra des avis des contributeurs et d’un algorithme.

Meta va utiliser, dans un premier temps, l’algorithme de X, que le groupe contrôlé par Elon Musk propose en accès libre (open source).

A la différence du fact-checking, les notes de contexte n’auront pas d’effet sur la visibilité d’un message, même si elles mettent en évidence un contenu potentiellement trompeur.

Meta compte « mettre en place, à terme », les notes de contexte « pour tous nos utilisateurs dans le monde », a précisé l’entreprise californienne, « mais cela ne va pas se faire tout de suite. »

Dans l’attente du déploiement de cette nouvelle nomenclature dans d’autres pays, « le fact-checking (y) restera en place ».

L’AFP participe dans plus de 26 langues à un programme de vérification des faits développé par Facebook, qui rémunère plus de 80 médias à travers le monde.

tu/ni/vmt/mg

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Posté le par AFP


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