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Menaces sur TikTok: des professeurs exercent leur droit de retrait

Posté le par AFP

Les professeurs d’un collège de Toul (Meurthe-et-Moselle) ont exercé leur droit de retrait lundi et mardi en raison de commentaires menaçants à l’encontre de la communauté éducative de l’établissement sous une vidéo publiée sur TikTok.

Ces commentaires ont été postés sous une vidéo mise en ligne samedi sur le réseau social, visionnée plus d’un million de fois et supprimée depuis.

Une élève du collège Croix-de-Metz, âgée de 15 ans, y raconte qu’elle aurait été harcelée et destinataire de photos à caractère pornographique de la part d’un de ses camarades. D’après elle, son père, devant le collège, aurait menacé le garçon et une altercation avec un surveillant de l’établissement s’en est suivie.

Dans un communiqué, le procureur de la République de Nancy, François Capin-Dulhoste, indique que les surveillants auraient été menacés par le père et insultés par la collégienne. Ces faits ont donné lieu à un signalement au parquet tandis que l’adolescente a déposé plainte contre le surveillant « qui l’aurait retenue par le bras fortement ».

Dans sa vidéo sur TikTok, la collégienne affirme que le collège n’aurait pas réagi aux faits de harcèlement dont elle se disait victime, et qu’en plus elle faisait l’objet d’une mesure d’éloignement de l’établissement en attendant un conseil de discipline.

La publication de cette vidéo « a entraîné un déferlement d’insultes, de menaces envers la principale et la communauté éducative », regrette le recteur de l’académie de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier. « C’est intolérable », affirme-t-il.

M. Mourier explique que les professeurs ont exercé leur droit de retrait « car ils ont eu peur ».

Le parquet a dénombré « environ 6.000 commentaires dont certains pouvant évoquer des menaces » contre le camarade de la jeune fille, contre les surveillants et la direction de l’établissement.

Or, « à ce stade, la réalité de la réception des images (pornographiques, NDLR) par la mineure n’est pas confirmée », souligne encore le procureur. Et la sanction à son encontre « correspondait en réalité à des problèmes de comportement récurrents reprochés à la jeune fille ».

Le rectorat a indiqué qu’un signalement avait été effectué au procureur de la République par le directeur académique, et que la principale du collège avait déposé plainte pour diffamation.

Les cours vont reprendre mercredi, a assuré le recteur, soulignant que le collège serait « extrêmement surveillé ». Des équipes mobiles de sécurité internes au rectorat ainsi que des patrouilles de police vont se rendre sur place à intervalles réguliers, a précisé le rectorat.

« On va faire en sorte que les choses retrouvent une espèce de sérénité qui a vraiment manqué depuis le début de cette affaire », a ajouté Pierre-François Mourier.

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2025 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


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