L’association L214 a dénoncé, dans une vidéo mise en ligne mercredi, « les conditions d’élevage désastreuses » d’une exploitation avicole en Mayenne et a annoncé porter plainte notamment pour « mauvais traitements ».
Ces images, tournées selon l’association en juin par une ex-employée de cet élevage de plus de 5.000 canards situé à Châtillon-sur-Colmont, montrent les « souffrances graves et évitables auxquelles sont exposées au quotidien les canards », détaille la plainte consultée par l’AFP et déposée mardi par l’avocate de L214 auprès du parquet de Laval.
On y voit des animaux qui « n’ont pas accès à l’extérieur » vivant « sur une litière jamais changée saturée d’urine et de fientes », certains « peinent à respirer et d’autres sont à l’agonie », « les cadavres sont brûlés et jetés dans le champ voisin, en toute illégalité » au lieu de faire appel à un équarrisseur, énumère L214.
Outre les « maltraitances », la plainte porte également sur des chefs d' »abandon ».
« Cet élevage fait l’objet d’une attention particulière des services de l’État », a affirmé mercredi dans un communiqué la préfecture de la Mayenne, assurant qu’une inspection de l’exploitation avait eu lieu le 14 juin.
« Lors de cette inspection, il a été relevé des manquements aux règles applicables en matière de bien-être animal et de protection sanitaire », des constatations « formalisées dans un rapport adressé à l’exploitant », selon la préfecture.
« Ce dernier est mis en demeure d’apporter un ensemble de mesures correctives aux irrégularités constatées dans la tenue de son élevage », a-t-elle affirmé, ajoutant que l’exploitation était actuellement « vide d’animaux ».
« Une nouvelle inspection interviendra à l’issue du délai réglementaire de mise en demeure pour contrôler l’effectivité des actions correctives » prescrites par les autorités, a précisé la préfecture.
L214, qui milite à terme pour l’arrêt de l’élevage, demande au leader français de la volaille LDC (Le Gaulois, Maître Coq, Loué), qui transforme et commercialise les canards de cet élevage depuis deux ans, de rompre ses liens commerciaux avec l’exploitation.
LDC a indiqué à l’AFP avoir bien « détecté ces dernières semaines une problématique d’irrégularité des poids des canards » et avoir « demandé au groupement de producteurs de mettre en place un plan d’action. »
L’exploitant et le parquet n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
lad-all/mb/or
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