Lula a averti jeudi que si le président américain Donald Trump augmentait les taxes sur les produits brésiliens, il y aurait « réciprocité » de la part du Brésil, tout en critiquant le retrait américain de l’accord de Paris.
Interrogé lors d’une conférence de presse à Brasilia sur sa relation avec le nouveau locataire de la Maison Blanche, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a souligné qu’il souhaitait « améliorer » la relation entre les deux pays.
Mais, sur le front commercial comme sur la question des engagements en matière de climat et de financement des institutions internationales, il s’est montré ferme et critique.
« C’est très simple: s’il taxe les produits brésiliens, il y aura réciprocité en taxant les produits qui sont exportés des Etats-Unis », a-t-il dit.
Donald Trump a fait de la menace de taxes un instrument fort de sa diplomatie dans de nombreux domaines.
Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial du Brésil, et le géant latino-américain y exporte principalement des produits industriels.
Concernant les enjeux climatiques, Lula s’est montré d’autant plus critique que le Brésil accueillera en novembre, dans la ville amazonienne de Belem (nord), la COP30, la conférence de l’ONU sur le climat.
« Évidemment je pense que le fait de ne pas respecter l’accord de Paris, de dire qu’il ne va pas donner d’argent à l’OMS (Organisation mondiale de la santé, ndlr), c’est un recul pour la civilisation humaine », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse.
A peine investi, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis allaient se retirer de l’accord de Paris sur le climat conclu en 2015, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement.
De façon plus générale, Lula, rappelant avoir déjà eu affaire à des présidents américains appartenant au camp démocrate comme au camp républicain, a plaidé pour le respect entre les deux pays: « je veux respecter les Etats-Unis et je veux que Trump respecte le Brésil. C’est tout ».
Commentant les déclarations de Donald Trump sur le Groenland et le golfe du Mexique, il a estimé qu' »il doit simplement respecter la souveraineté des autres pays ».
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