Londres, Washington et Canberra sanctionnent une entreprise informatique russe

Le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie ont imposé mardi des sanctions à une entreprise informatique russe ainsi qu’à plusieurs de ses employés, l’accusant d’avoir « facilité des attaques par rançongiciel à l’échelle mondiale », a annoncé le gouvernement britannique.

Les mesures prises à l’encontre de cette entreprise, Zservers, sont les dernières d’une série de sanctions coordonnées par les alliés occidentaux. L’année dernière, ils avaient ciblé les groupes LockBit et Evil Corp, également connus pour leurs attaques par rançongiciel.

Un rançongiciel exploite des failles de sécurité d’une organisation ou d’un individu pour chiffrer et bloquer ses systèmes informatiques, exigeant une rançon pour les débloquer.

Selon le communiqué du gouvernement britannique, les six employés de Zservers visés par ces sanctions font partie d’une « chaîne d’approvisionnement prolifique en matière de cybercriminalité » en Russie.

Ces sanctions comprennent le gel d’avoirs financiers et une interdiction de voyager.

Londres cible également une société écran britannique baptisée XHOST Internet Solutions.

En annonçant les sanctions, le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a accusé le président russe Vladimir Poutine d’avoir mis en place « un État mafieux, corrompu, guidé par la cupidité et sans merci ».

« Il n’est pas surprenant que les pires escrocs et cybercriminels sévissent à l’intérieur de ces frontières », a-t-il ajouté, cité dans dans le communiqué.

En mai dernier, Londres, Washington et Canberra avaient annoncé avoir identifié le responsable russe du groupe de cybercriminels LockBit, qui avait été démantelé en février lors d’une opération internationale, et lui avoir imposé des sanctions.

Moins de six mois plus tard, ils annonçaient avoir sanctionné 16 membres de l’organisation russe Evil Corp.