Les ères glaciaires ont été causées par de petites variations dans la rotation de la Terre autour du Soleil, selon une étude publiée jeudi, qui estime que la prochaine aurait dû commencer dans 11.000 ans sans réchauffement climatique.
Une équipe de chercheurs internationaux a comparé les changements enregistrés dans le climat terrestre du dernier million d’années à la rotation de la planète bleue autour du Soleil.
En étudiant trois paramètres de cette rotation – l’inclinaison de l’axe de la Terre, son oscillation et la trajectoire même de l’orbite, qui est légèrement elliptique – ils ont établi une correspondance.
« Nous avons réussi à prédire chacune des déglaciations survenues au cours des 900.000 dernières années », explique Stephen Barker, professeur à l’université de Cardiff au Royaume-Uni à l’AFP et spécialiste en paléoclimatologie, qui a dirigé l’équipe.
La Terre alterne depuis longtemps des périodes glaciaires et des périodes interglaciaires plus chaudes. La dernière glaciation s’est achevée il y a environ 11.700 ans.
L’idée d’un lien entre les températures et l’orbite terrestre ne date pas d’hier. Les scientifiques pensaient déjà que le climat de la Terre évoluait en fonction de son orbite, qui modifie de façon cyclique la quantité d’ensoleillement.
Mais c’est « la première fois que nous sommes en mesure de réunir ces trois paramètres et de prédire le moment où la déglaciation se produira », explique M. Barker.
Cette analyse confirme ainsi que les cycles climatiques passés étaient « largement prévisibles et non pas aléatoires ou chaotiques », souligne Lorraine Lisiecki, co-autrice de l’étude et enseignante à l’université de Santa Barbara en Californie.
Grâce à leur analyse, publiée dans la prestigieuse revue Science, les scientifiques ont pu évaluer quand une nouvelle ère glaciaire aurait dû se produire, si le réchauffement climatique causé par les activités humaines n’était pas entré en jeu.
Sans révolution industrielle et émissions massives de gaz à effet de serre, « un retour à un état glaciaire aurait pu se produire dans les 11.000 prochaines années », explique M. Barker.
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