Les Etats-Unis doivent privilégier les droits de douane non différenciés plutôt que ciblés, a estimé mercredi le potentiel futur secrétaire au Commerce Howard Lutnick, pour que la première économie mondiale « doit être mieux traitée » par ses partenaires.
« Mon approche, et j’en ai discuté avec le président (Donald Trump, NDLR) est d’avoir une approche pays par pays » plutôt que produit par produit, a déclaré M. Lutnick à l’occasion de son audition de confirmation devant le Sénat américain.
« Nous devons faire que les Etats-Unis rendent les choses plus justes. Nous avons été très mal traités dans l’environnement du commerce mondial, tous les pays ont des droits de douane plus élevés, ou des barrières non tarifaires (des normes et règlements qui rendent l’importation de produits plus compliqué, NDLR) », a ajouté le futur secrétaire au Commerce, si sa désignation est validée par le Sénat.
Reprenant les propos de Donald Trump concernant les relations commerciales des Etats-Unis, M. Lutnick a ajouté que les autres pays « nous traitent très mal. Nous devons être mieux traités, nous devons être traités avec respect et nous pouvons utiliser les droits de douane pour créer de la réciprocité, de l’équité et du respect ».
Durant la campagne présidentielle, le candidat républicain a défendu l’idée d’imposer des droits de douane de 10 à 20% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis et de 60% à 100% sur les produits provenant de Chine.
L’objectif alors annoncé était de financer les baisses d’impôts supplémentaires qu’il espère par ailleurs mettre en place.
Depuis sa prise de fonctions cependant, le président américain a utilisé la menace de droits de douane pour faire plier des partenaires commerciaux.
Il a notamment annoncé vouloir imposer 25% de droits de douane sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange, à compter du 1er février, et d’ajouter 10% de droits de douane sur les produits chinois.
Il a aussi menacé la Colombie de droits de douane de 25% puis 50% après que le pays sud-américain a interdit, durant le weekend, l’atterrissage d’avions américains transportant des personnes sans papiers expulsés vers Bogota.
un accord entre les deux pays a finalement permis l’expulsion des personnes concernées et l’abandon de la menace.
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