Le zoo de Beauval devient le premier hors d'Asie à accueillir des singes dorés

Le ZooParc de Beauval (Loir-et-Cher) a accueilli jeudi trois singes dorés, une espèce en danger venue de Chine dans le cadre d’un programme de conservation, devenant le premier parc zoologique hors d’Asie à héberger ces primates au long pelage roux et à la face bleutée.

Partis dans la nuit en avion-cargo de Shanghaï où ils sont nés, ils sont arrivés à 08H45 à l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise) où les attendait le préfet du Loir-et-Cher Xavier Pelletier, a raconté à l’AFP Rodolphe Delord, à la tête du ZooParc de Beauval.

Les trois primates, un mâle et deux femelles, ont ensuite rallié le zoo dans « deux camionnettes climatisées et décorées à leur effigie (…) escortés par une dizaine de motards et plusieurs voitures de gendarmerie afin de rendre plus fluide leur déplacement et d’assurer leur sécurité », a-t-il précisé.

Le cortège est arrivé sous une haie d’honneur formée par le personnel du zoo. Après une quarantaine effectuée dans leur pays d’origine, les singes dorés ont été à nouveau placés en quarantaine sur le sol français, dans leur nouveau lieu de vie, près des pandas.

Cette quarantaine se terminera début mai. D’ici là, les trois singes verront leur prénom choisi via un concours organisé prochainement sur les réseaux sociaux du parc et qui permettra au public de voter pour le prénom de leur choix.

Les singes dorés seront placés dans un quartier dit « chinois », à côté des pandas géants, dans une structure climatisée qui leur permettra de résister à la chaleur.

Leur accueil par le ZooParc de Beauval durera dix ans dans le cadre d’un programme de conservation et de recherche avec la China Wildlife Conservation Association (CWCA), un organisme qui leur avait déjà confié des pandas géants.

Les pandas géants Yuan Zi et Huan Huan, prêtés depuis 2012 par le gouvernement chinois, sont devenus l’une des principales attractions du zoo, seul endroit en France où il est possible d’admirer cette espèce. Leur séjour a même été récemment prolongé jusqu’en 2027.

« Comme les pandas, l’arrivée de ces primates consolide les liens entre la France et la Chine en matière de préservation animale », a affirmé M. Delord. « Nous espérons avoir des bébés rapidement qui pourront repartir en Chine pour la réintroduction en milieu naturel. »

Pour le président du ZooParc de Beauval, il est « important que ces espèces en danger puissent être élevées hors du milieu naturel afin de conserver l’espèce » mais elles doivent ensuite être réintroduites en milieu naturel.

Scientifiques, vétérinaires et soigneurs étudieront ces primates et travailleront ensemble à leur conservation. Les singes dorés sont classés « en danger » sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a-t-il indiqué.

Espèces endémiques des montagnes chinoises, les singes dorés s’adaptent aux rudes hivers de leur habitat montagneux parfois à plus de 3.000 mètres. Ils sont les seuls primates connus, à part l’homme, à se déplacer sur leurs deux pattes arrière lorsqu’il neige.