Le Soudan du Sud lève le blocage des réseaux sociaux

Les autorités du Soudan du Sud, cédant à la pression du public, ont annoncé vendredi qu’elles revenaient sur leur décision de bloquer les plateformes de réseaux sociaux, dont Facebook et TikTok.

Les autorités avaient annoncé mercredi un blocage de 30 jours, après la diffusion sur les réseaux d’images de ressortissants sud-soudanais se faisant tuer au Soudan voisin, qui ont déclenché des émeutes à Juba et ailleurs au Soudan du Sud.

« Nos cibles étaient les diffuseurs de ces vidéos nuisibles », a expliqué Napoleon Adok Gai, directeur général de l’Autorité national de la communication (NCA), assurant que le but n’était pas de couper « la totalité des réseaux sociaux ».

« Bien sûr, cette décision n’est pas très bien passée auprès du public et nous avons pris en compte les inquiétudes des citoyens et des groupes de défense des droits humains », a-t-il ajouté.

Des manifestations avaient éclaté jeudi dans la capitale Juba la semaine dernière après des informations faisant état du meurtre de 29 Sud-Soudanais au Soudan voisin, en proie à la guerre.

La colère s’était répandue à travers le Soudan du Sud, les manifestations avaient dégénéré en pillages de commerces soudanais et les violences s’étaient propagées à travers le pays le lendemain. Seize Soudanais ont été tués.

La police a ouvert le feu pour disperser des foules et des centaines de pillards ont été arrêtés.

Le Soudan du Sud a obtenu l’indépendance du Soudan en 2011 et est depuis en proie à une grave instabilité politique et économique.

Des centaines de milliers de Sud-Soudanais ont fui au Soudan, mais la guerre civile qui y a éclaté en 2023 a poussé beaucoup de réfugiés à revenir dans leur pays.

La plupart du million de personnes qui ont fui le conflit soudanais pour le Soudan du Sud étaient des Sud-Soudanais rentrant chez eux, selon l’ONU.