Le gouvernement britannique a annoncé mercredi avoir conclu un partenariat avec le Qatar en matière de technologie climatique, qui verra notamment le pays du Golfe investir un milliard de livres (1,21 milliard d’euros) dans le secteur, selon un communiqué.
Le partenariat « devrait créer des milliers d’emplois hautement qualifiés » et passera notamment par l’établissement de « pôles technologiques climatiques » dans les deux pays, selon ce communiqué de l’exécutif britannique, publié dans le cadre d’une visite d’Etat de l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani au Royaume-Uni.
Le groupe industriel britannique Rolls-Royce, qui fabrique notamment des moteurs d’avion, sera l’un des bénéficiaires des investissements, pour certains de ses programmes dédiés à l’efficacité énergétique et à la réduction des émissions de carbone, de même que des start-up dans les deux pays, est-il précisé.
Les investissements du Qatar dans l’économie britannique sont estimés à plus de 40 milliards de livres (environ 48 milliards d’euros), et l’émirat a indiqué en 2022 son intention d’investir jusqu’à 10 milliards de livres au Royaume-Uni d’ici 2027.
Les deux pays ont aussi annoncé leur projet de création d’une académie commune de médecine génomique, discipline qui utilise les informations issues du séquençage du génome, et d’une commission conjointe sur la recherche au sujet de l’Intelligence artificielle (IA), selon le communiqué.
L’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a été accueilli mardi par le roi Charles III, ouvrant une visite d’Etat lors de laquelle il s’entretiendra aussi avec le Premier ministre Keir Starmer, qui espère conclure un accord commercial avec les monarchies du Golfe.
Le Royaume-Uni négocie depuis le Brexit des accords commerciaux tous azimuts et a lancé fin 2021 des négociations avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui compte l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, le Koweït et Oman.
Londres avait dit vouloir « libéraliser le commerce avec un marché en croissance » tout en renforçant les liens « avec une région vitale pour nos intérêts stratégiques ».
Mais une commission parlementaire avait appelé l’an dernier le gouvernement britannique à « ne pas compromettre les valeurs britanniques », notamment sur les droits humains et l’environnement, dans le contexte de ces négociations.
Dans le cadre de ses efforts pour renforcer ses relations commerciales hors-Union européenne depuis le Brexit, Londres a par ailleurs signé ces dernières années une adhésion au partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP), ou encore des traités commerciaux avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Des discussions sont aussi en cours avec l’Inde.
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