Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre présentés par les différents pays doivent être « les plus ambitieux possibles », a déclaré à l’AFP André Correa do Lago, président de la COP30, prévue en novembre au Brésil.
La feuille de route « doit être compatible » avec la limite de 1,5°C d’augmentation de la température moyenne à la surface de la planète par rapport à l’ère pré-industrielle stipulée en 2015 dans l’Accord de Paris sur le climat, a affirmé ce diplomate dans un entretien mercredi après-midi.
Or, la température moyenne des deux dernières années sur la planète a dépassé cette limite de 1,5°C.
Chaque pays signataire de l’Accord de Paris fixe librement ses engagements, mais doit réviser tous les cinq ans ses objectifs de réductions.
Les objectifs pour 2035 sont censés être annoncés d’ici lundi et de grands émetteurs de gaz à effet de serre comme la Chine ou l’Union européenne n’ont pas encore présenté leur copie.
Mais pour pour André Correa do Lago, la date de ces annonces est moins importante que l’ambition affichée.
« Pour certains, il y a des circonstances particulières, comme l’Union européenne avec le changement de Commission, qui a peut-être compliqué le respect des délais », a-t-il estimé.
« Mais le plus important, c’est que les pays présentent des NDC (contributions déterminées au niveau national, les objectifs de réduction des émissions, NDLR) ambitieuses, comme l’ont fait le Brésil ou le Royaume-Uni », a-t-il souligné.
En novembre, le Brésil a annoncé des plans visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière plus drastique que prévu initialement.
Au lieu de l’objectif précédent de réduction des émissions de 59% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2035, le plus grand pays d’Amérique latine visera une réduction de 67%.
Les Etats-Unis ont pour leur part présenté en décembre un plan de réduction de leurs émissions de 61 à 66%, à la toute fin du mandat du président démocrate Joe Biden.
Mais son successeur républicain Donald Trump a annoncé peu après son investiture la sortie de son pays de l’Accord de Paris qui sera effective dans un an, peu après la COP30 qui aura lieu en novembre, dans la ville amazonienne de Belem (nord).
André Correa do Lago estime toutefois qu’il reste « de nombreuses manières de dialoguer » avec le gouvernement américain au sujet du réchauffement climatique, notamment au niveau d’autres instances internationales comme le G20.
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