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Le patron de Nvidia essaie de rassurer sur l’impact des droits de douane

Posté le par AFP

Le patron de Nvidia Jensen Huang a assuré mercredi que la guerre commerciale de Donald Trump ne devrait pas avoir d’impact notable à court terme sur son entreprise, le géant américain des puces d’intelligence artificielle (IA).

« Tout dépend des pays affectés par les droits de douane. Mais à court terme (…) nous ne prévoyons pas d’impact significatif sur nos perspectives et nos finances », a déclaré le dirigeant lors d’une conférence de presse à GTC, la conférence annuelle de la firme californienne.

« Nous disposons d’un réseau de fournisseurs très flexible. Ils ne sont pas seulement à Taïwan, au Mexique ou au Vietnam », a-t-il expliqué.

Nvidia sous-traite l’intégralité de sa production, notamment au géant taïwanais TSMC.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a imposé des droits de douane aux trois principaux partenaires commerciaux de Washington, le Mexique, le Canada et la Chine.

Surtout, le président a promis de mettre en oeuvre des « droits de douane réciproques » de grande ampleur à l’encontre d’autres pays le 2 avril, suscitant beaucoup d’incertitude pour les entreprises et les marchés financiers.

Il espère ainsi relocaliser la production de certains produits aux Etats-Unis, notamment celle des semi-conducteurs, qui a principalement lieu en Asie.

« Ce qui manque à notre flexibilité aujourd’hui, c’est la fabrication à domicile », a reconnu Jensen Huang. « Si on pouvait relocaliser une partie de la production d’ici la fin de l’année, on serait pas mal », a-t-il ajouté, sans donner plus de détail.

Avec l’essor de l’IA, Nvidia est passé d’entreprise de cartes graphiques (GPU), des puces pour les jeux vidéo, à maillon central de l’intelligence artificielle dite générative.

« Nous ne fabriquons plus des puces, c’était le bon temps ça », a plaisanté Jensen Huang. « Aujourd’hui nous construisons des infrastructures d’IA qui sont installées pour des centaines de milliards de dollars, donc il faut investir et planifier longtemps en avance ».

Le patron s’est vanté d’avoir la seule entreprise d’IA qui travaille avec « toutes les autres », de l’informatique aux constructeurs automobiles, en passant par les services financiers et la recherche médicale.

Mais Nvidia ne peut pas faire des affaires en Chine librement, à cause des contrôles à l’exportation sur les technologies de pointe imposés par Washington sous Joe Biden, faisant chuter drastiquement les revenus du groupe dans ce pays.

Interrogé sur ce sujet, Jensen Huang a répondu que son entreprise doit avant tout « respecter les lois et servir ses clients le mieux possible ».

« C’est l’étendue de notre réflexion sur ce thème », a-t-il indiqué, avant de faire quand même part d’une « observation ».

« 50% des chercheurs en IA dans le monde sont de Chine », a-t-il souligné. « Quelle que soit la méthode pour produire autant d’excellents informaticiens, continuez ! ».

juj/tu/eml

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