Le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, a indiqué lundi avoir signalé au procureur des « propos négationnistes et antisémites » tenus sur TikTok par un « individu basé à Montpellier », niant notamment dans une vidéo l’existence des chambres à gaz.
« Cet individu basé à #Montpellier tient des propos négationnistes et #antisémites. J’engage un article 40 du code pénal auprès de l’autorité judiciaire », a déclaré dans la soirée M. Delafosse sur le réseau social X.
« Le négationnisme est puni par la loi Gayssot, l’incitation à la haine est un délit. L’antisémitisme, le racisme, la haine de l’autre n’ont pas leur place à #Montpellier, en France », a ajouté le maire, en republiant le « post » d’un autre utilisateur de X.
Dans ce message initial, on peut voir une vidéo de 2 minutes attribuée à un homme se présentant sur TikTok sous le nom de « Anoss » et suivi par plus de 16.000 personnes.
On peut y entendre un homme d’âge moyen, cheveux gris et barbe de trois jours, qualifier de « très suprémaciste » la religion juive et déclarer qu’on n’a « jamais retrouvé » les chambres à gaz utilisées par l’Allemagne nazie dans les camps d’extermination pendant la Seconde guerre mondiale.
L’AFP n’a pas trouvé de trace lundi soir de cette vidéo parmi la quarantaine figurant sur le compte TikTok de « Anoss ». Mais dans une vidéo datée du 30 décembre, on y voit le même homme se demander si « on n’est pas en train de se faire envahir totalement de l’intérieur par Israël ».
Dans une autre vidéo, datée du 29 décembre, il se livre à « une petite analyse de la religion juive pour faire suite à (son) ancienne vidéo ».
En France, l’article 40 du code de procédure pénale oblige « tout officier public qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit » à saisir « sans délai » la justice.
Michaël Delafosse y avait déjà eu recours samedi pour dénoncer à la justice la publication de propos violents, également sur TikTok, tenus par un influenceur algérien résidant lui aussi à Montpellier.
Interpellé dimanche, cet homme appelait à « tuer » et « faire souffrir » un manifestant opposé au gouvernement d’Alger, au moment où plusieurs autres Algériens ou Franco-Algériens sont dans le viseur des autorités françaises pour des vidéos haineuses sur internet.
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