Le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi a porté plainte jeudi après la diffusion sur le réseau social X d’une vidéo qu’il juge « violente » à son égard et envers d’autres élus, dont le député écologiste Nicolas Bonnet.
Dans cette vidéo, on peut voir son visage ainsi que celui de deux de ses adjoints, Cyril Cineux et Thomas Weibel, écrasés, tandis que celui du député du Puy-de-Dôme Nicolas Bonnet est découpé avec une lame.
Après avoir fait un signalement lundi à la procureure de la République, Olivier Bianchi a porté plainte en son nom propre, et ses collègues élus visés ont fait de même, a fait savoir son entourage à l’AFP.
« Je déplore et je condamne cette violence symbolique contre des élus locaux qui s’inscrit dans un climat national de plus en plus délétère », a déclaré M. Bianchi dans un communiqué.
« Délétère et dangereux car nous avons déjà connu plusieurs agressions physiques, parfois très graves, contre des élus, qui ont suivi de telles images dégradantes ou des insultes en ligne », a-t-il ajouté.
« J’ai longtemps laissé passer des messages haineux et insultants, mais aujourd’hui mes adjoints sont aussi visés et je considère qu’on a passé une ligne rouge et je dis stop », poursuit-il, disant ne pas accepter « la menace, l’intimidation physique, particulièrement odieuse quand on en vient à découper une tête au couteau ou la passer au pilon ».
Confirmant avoir porté plainte, le député Nicolas Bonnet précise dans un communiqué que ce montage vidéo, généré par l’intelligence artificielle, a été réalisé par un modérateur de la page Facebook « Saccage Clermont ».
Il estime pour sa part que « ces images virtuelles sont des incitations à des violences physiques, elles ne doivent pas être banalisées ».
« Ces dernières années ont été le théâtre d’une hausse spectaculaire des violences envers les élus » et cette « situation alarmante » est « l’une des préoccupations majeures des élus avec qui j’ai pu échanger lors du Congrès des maires de France (qui se termine ce jeudi, NDLR). Elle participe à la crise des vocations qui affecte notre démocratie locale », poursuit-il.
Le signalement adressé au parquet lundi a été transmis mardi au commissariat de police pour enquête, a indiqué Dominique Puechmaille, procureure de la République de Clermont-Ferrand.
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