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Le groupe de médias Téma: ASH Publications et SCM repris par Alaloop

Posté le par AFP

Le tribunal judiciaire de Metz a autorisé la reprise par Alaloop Media des sociétés de presse ASH Publications et Supply Chain Magazine, filiales du groupe Téma, qui échappent ainsi à la liquidation, a-t-on appris jeudi.

Créée en octobre pour ce projet de reprise, Alaloop Media est une société présidée par Antonin Amado, ancien rédacteur en chef des ASH, et dirigée par Fabrice Auclert, co-fondateur de la société nantaise Eureka Presse, éditrice de BasketUSA.com, et productrice de contenus pour Futura-Sciences, l’Internaute, Sciences & Vie et Auto Plus.

Le périmètre de reprise comprend, selon Antonin Amado, 10 des 11 salariés d’ASH Publications et l’ensemble des pigistes, ainsi que 10 des 24 salariés de Supply Chain Magazine (SCH) et l’ensemble des pigistes. Enfin, deux salariés de la société Groupe6TM, holding de ASH Publications et SCH, sont également repris.

Parti d’ASH Publications fin 2021 à cause d’un désaccord stratégique avec la direction du groupe Téma, Antonin Amado a assuré à l’AFP vouloir « mettre le journalisme au coeur de la création de valeur ».

Les dirigeants du groupe Téma « avaient une vision consistant à uniformiser les titres, à mutualiser en disant que les journalistes pouvaient écrire sur un sujet ou un autre », a-t-il exposé. « Nous pensons exactement l’inverse : il faut faire du cousu main et être au plus près des préoccupations des professionnels auxquels on s’adresse pour les intéresser ».

Considérant le « très fort retard » des titres d’ASH Publications et SCM en matière de digitalisation, Antonin Amado a exprimé son intention de « mettre l’accent » sur cet aspect, « en s’appuyant sur l’expertise d’Eureka Presse ».

Au sein des équipes en place, cette reprise suscite « beaucoup d’inquiétudes, parce que le modèle économique pose question », a témoigné un des salariés d’ASH Publications.

« Les salariés ont travaillé dans des conditions très difficiles, ne serait-ce qu’avec la phase de redressement judiciaire qui a duré plus d’un an », a admis Antonin Amado. « Notre priorité est de leur proposer des conditions de travail apaisées et permettre aux journalistes de se concentrer sur leur tâche, à savoir fabriquer la meilleure information possible. »

Le tribunal a par ailleurs placé en liquidation la société Média et Artisanat, du groupe Téma. Sollicité, le dirigeant du groupe, François Grandidier, n’a pas donné suite.

Le 13 novembre, le tribunal de Metz avait déjà prononcé la liquidation de cinq autres filiales du groupe Téma, entraînant environ 80 suppressions d’emploi.

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