Les réductions d’émissions de gaz à effet de serre prévues par le Brésil sont plus ambitieuses que celles de pays traditionnellement plus émetteurs, a déclaré mardi son envoyé spécial pour le climat devant la Cour internationale de justice.
« L’engagement du Brésil (…) va bien au-delà de ce que l’on pourrait raisonnablement attendre de notre responsabilité historique dans l’augmentation de la température mondiale », a déclaré Luiz Alberto Figueiredo Machado.
Il s’exprimait lors d’audiences historiques sur le changement climatique devant la CIJ, plus haute juridiction de l’ONU, qui siège à La Haye.
« L’ambition, l’ampleur et la portée des efforts du Brésil reflètent un niveau d’ambition qui dépasse souvent celui des pays développés historiquement grands émetteurs », a ajouté Luiz Alberto Figueiredo Machado.
En novembre, le Brésil a annoncé des plans visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière plus drastique que prévu initialement.
Au lieu de l’objectif précédent de réduction des émissions de 59% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2035, le Brésil visera une réduction de 67%, a déclaré le gouvernement de gauche de Luiz Inacio Lula da Silva.
Le pays émettrait alors entre 850 millions et un milliard de tonnes de CO2 d’ici 2035, contre 2,4 milliards de tonnes en 2005, année de référence.
Des ONG internationales ont cependant affirmé que les efforts du Brésil ne vont pas assez loin.
Oil Change International a notamment estimé que le Brésil a manqué une occasion de faire preuve de leadership climatique, notant que le pays prévoyait d’augmenter la production de pétrole et de gaz de 36% d’ici 2035.
Le Brésil accueillera la prochaine conférence mondiale sur le climat, la COP30, en novembre prochain dans la ville amazonienne de Belém.
La CIJ tient sur deux semaines des audiences historiques qui verront plus de 100 pays et organisations présenter leurs points de vue sur le changement climatique.
L’ONU a demandé à la CIJ un « avis consultatif » sur les obligations des pays en matière de lutte contre le changement climatique et sur les conséquences juridiques.
La CIJ mettra probablement des mois, voire des années, à rendre son avis, dont certains estiment qu’il aura un impact limité étant donné sa nature non contraignante.
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