Les autorités brésiliennes ont entamé vendredi un processus de régulation du marché des jeux d’argent en ordonnant la fermeture de plus de 2.000 sites de paris en ligne.
Le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva entend réglementer une activité qui fonctionne pratiquement sans règles depuis 2018, avec des sociétés installées dans des paradis fiscaux, que le ministre des Finances Fernando Haddad a qualifiée de « pandémie ».
Les « bets » (paris, en anglais), tels qu’ils sont connus au Brésil, sont des sites ou applications qui proposent de miser de l’argent sur des rencontres sportives, mais aussi sur des jeux de casino tels des machines à sous à rouleaux (Fortune Tiger) ou de paris (Aviator).
Les « bets » comptent environ 24 millions d’adeptes dans ce pays de 212 millions d’habitants, selon la Banque centrale.
Les autorités ont mené une « surveillance approfondie des sites web » et ont détecté « 2.040 domaines suspects envoyés à (l’autorité de régulation des télécommunications) Anatel pour bloquer leur accès dans tout le Brésil », a déclaré vendredi le ministère des Finances dans un communiqué.
« Ceux qui ne sont pas régularisés ou qui sont en cours de régularisation sont retirés du circuit », a déclaré M. Haddad cité dans le communiqué.
Quelque 200 sites pourront continuer à opérer après s’être engagés à remplir diverses conditions requises, destinées à lutter contre la fraude, le blanchiment d’argent et la publicité abusive, ainsi qu’à protéger les utilisateurs.
Ces sites de paris en ligne sponsorisent la plupart des grands clubs de football et inondent l’espace public de publicités mettant en scène des stars telles que le footballeur Vinicius Jr.
Dans la liste des sites à désactiver publiée vendredi figure « Esportes da Sorte », qui sponsorise plusieurs clubs de première division brésilienne dont les Corinthians, l’un des plus populaires du Brésil, qui vient de recruter Memphis Depay, le numéro 10 de l’équipe des Pays-Bas grâce à un montage financier opéré essentiellement par ce sponsor.
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