Le gouvernement brésilien va analyser dès mardi la réponse reçue de Meta pour expliquer son revirement en matière de fact-checking, qui alimente un débat sensible dans ce pays d’Amérique latine ultra-connecté et très vulnérable à la désinformation.
Le groupe de Mark Zuckerberg qui contrôle Facebook, Instagram, WhatsApp a annoncé la semaine dernière qu’il mettait fin à son programme de fact-checking aux États-Unis, pour le remplacer par un système de notes de contexte, semblable à celui qu’utilise X.
Le bureau de l’Avocat-général de l’Union (AGU), chargé de la défense de l’Etat brésilien, a réagi en enjoignant Meta de s’expliquer sous 72 heures sous peine de « mesures légales ».
« Nous avons reçu durant la nuit de lundi (à mardi) un document du groupe Meta (…), qui répond à la demande de vendredi », a indiqué l’AGU dans un communiqué envoyé à l’AFP.
« Cette réponse de l’entreprise fera l’objet d’une réunion technique qui doit avoir lieu ce mardi, avec des représentants des ministères de la Justice, des Droits Humains et des services de communication de la présidence », a-t-il ajouté en précisant que la réponse de Meta sera publiée uniquement après cette analyse.
« Nous avons reçu le document hier, à 23H50, dans les délais impartis », a dit l’Avocat-général de l’Union, Jorge Messias, lors d’un entretien à TV Globo. « Nous allons procéder à une analyse minutieuse de son contenu (…) pour comprendre l’impact des changements dans la vie des Brésiliens ».
La semaine dernière, Mark Zuckerberg a justifié la fin à venir de son programme de vérification des faits aux Etats-Unis, disant vouloir « restaurer l’expression libre sur (ses) plateformes ».
L’an dernier, la plateforme X (ex-Twitter), concurrente de Meta, avait été suspendue pendant quarante jours sur ordre de la Cour suprême, pour non-respect d’ordres judiciaires liés à la lutte contre la désinformation.
L’AFP participe dans plus de 26 langues à un programme de vérification des faits développé par Facebook, qui rémunère plus de 80 médias à travers le monde, y compris au Brésil, pour utiliser leurs « fact-checks » sur sa plateforme, sur WhatsApp et sur Instagram .
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