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L’automobile, nouvelle cible des droits de douane de Donald Trump

Posté le par AFP

Après l’acier et l’aluminium, en attendant le bois de construction ou le cuivre, le président américain Donald Trump va ajouter mercredi un nouveau secteur d’activité à sa liste, en annonçant des droits de douane sur le secteur automobile.

Le locataire de la Maison-Blanche n’a jamais caché sa volonté d’imposer des droits de douane sur les véhicules importés aux Etats-Unis, laissant même entendre que l’annonce pourrait être faite avant le lancement de ses droits de douane dits « réciproques », prévus le 2 avril.

« Nous allons annoncer cela assez rapidement dans les prochains jours (sur l’automobile), probablement, et ensuite arrivera le 2 avril, ce sera pour les droits de douane réciproques », avait-il déclaré lundi.

Mercredi, la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, a assuré que ceux sur les automobiles devraient intervenir dans la journée.

« Le président va organiser une conférence de presse dans le Bureau ovale aujourd’hui (mercredi), à 16H00 (20H00 GMT), afin d’annoncer des droits de douane sur l’industrie automobile, je lui laisse la primeur de l’annonce », a dit Mme Leavitt devant la presse.

Un nouveau coup dur pour le secteur de l’automobile, qui a déjà été secoué par les précédentes annonces en la matière.

Début février, l’annonce de 25% de droits de douane sur les produits canadiens et mexicains a fait trembler le secteur, alors que la chaîne de production des principaux constructeurs automobiles américains est largement intégrée entre les trois pays nord-américains.

Leur report, jusqu’au 2 avril, avait alors constitué un soulagement pour l’industrie, avant que ceux imposés cette fois sur l’acier et l’aluminium, effectifs depuis mi-mars, ne viennent les remettre sous tension.

Près de la moitié de l’acier et de l’aluminium consommés par les industries américaines est en effet importée.

– « Aller plus vite » –

S’il n’avait pas imposé de droits de douane sur l’automobile durant son premier mandat, M. Trump avait demandé au représentant de la Maison-Blanche au Commerce (USTR) de lancer une enquête sur le sujet, qui a été finalisée en 2019.

Selon Ryan Majerus, ancien responsable américain au commerce, c’est sur la base de cette enquête que le président américain pourrait justifier la mise en place de cette nouvelle taxe sur les automobiles importées.

« L’avantage de l’automobile est qu’ils peuvent aller nettement plus vite s’ils le souhaitent, comparé à d’autres secteurs tels que le bois de construction ou le cuivre, où les enquêtes ont tout juste été lancées », a déclaré à l’AFP M. Majerus, désormais membre du cabinet King & Spalding.

La Maison-Blanche souhaite en effet taxer ces deux autres secteurs d’activité, mais cela pourrait ne pas intervenir avant la fin de l’année, dans la mesure où l’USTR a tout juste lancé ses enquêtes.

Cette nouvelle taxe vient dans tous les cas s’inscrire dans un usage extensif des droits de douane par le président américain, alors que la prochaine étape, considérée comme la plus importante, devrait intervenir le 2 avril.

M. Trump devrait alors, dans ce qu’il décrit comme le « jour de la libération », annoncer la mise en place de droits de douanes dits « réciproques », qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.

Le principe des droits de douane « réciproques » est que les produits provenant d’un pays et entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.

Mais s’il avait affirmé dans un premier temps qu’il n’y aurait « ni exemption, ni exception », M. Trump a affirmé mardi sur Newsmax qu’il serait « probablement plus indulgent que réciproque ». « Parce que si j’étais réciproque, ce serait très difficile pour les gens », a-t-il dit.

L’annonce de droits de douane sur le secteur automobile a fait aussitôt baisser les titres des constructeurs de véhicules à Wall Street. A la clôture, General Motors est tombé de 3,12%, Tesla a chuté de 5,58% et Stellantis de 3,55%. D’abord dans le rouge à la suite des annonces, seul Ford a terminé en légère hausse, de 0,10%.

Les constructeurs américains ont des usines à l’étranger qui alimentent le marché américain, principalement au Canada et au Mexique. Ford, par exemple, importe l’une de ses camionnettes depuis la Turquie.

Selon le site de ce constructeur, environ 20% de ses véhicules vendus aux Etats-Unis sont importés, mais un certain nombre de pièces des véhicules assemblés aux Etats-Unis proviennent également du Canada ou du Mexique.

General Motors importe de son côté annuellement environ 750.000 véhicules depuis le Canada et le Mexique, ce qui en fait le premier importateur, tous constructeurs automobiles confondus.

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