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Landes: un homme en garde à vue pour menaces de mort contre des agents de l’Aide sociale à l’enfance

Posté le par AFP

Un homme a été interpellé et placé en garde à vue mardi dans les Landes, à la suite de plaintes pour des menaces de mort proférées contre des agents de l’Aide sociale à l’enfance du département, a-t-on appris auprès du parquet de Dax.

Il est entendu dans le cadre d’une enquête ouverte pour menaces de mort sur personnes chargées d’une mission de service public, a précisé le procureur de la République de Dax, Benoît Fontaine, à une correspondante AFP.

Dans une vidéo TikTok, un homme dénonce le placement, abusif selon lui, de son fils, puis s’en prend à l’institution, avant de lancer: « Ces gens-là, ça mérite la mort (…), la chaise électrique ».

« Au bûcher ces gens-là, (…) j’ai envie de les voir cramer », ajoute-t-il, dévoilant les noms de deux agentes du conseil départemental des Landes, qui s’occupent de 1486 enfants placés.

Toutes deux, ainsi qu’un troisième agent, ont également été insultés au téléphone par cet homme, selon le Département, qui a déposé trois plaintes.

« Le conseil départemental ne tolère aucune intimidation ou menace vis-à-vis de ses agents. A chaque fois, il y aura dépôt de plainte de la collectivité », a déclaré à l’AFP son directeur de la communication Lionel Niedzwiecki.

Cette vidéo de menaces est une première, selon lui, mais en 2023, « un agent avait fait l’objet d’un commentaire très violent sur Google », a-t-il précisé, ajoutant que « cela avait été long et compliqué » pour le faire retirer.

La vidéo est en revanche toujours en ligne, malgré un signalement auprès de l’hébergeur, Tiktok, et de Pharos, la plateforme nationale dédiée à la traque des contenus illicites sur internet.

« Ce n’est pas normal. Nous allons écrire au propriétaire chinois de TikTok, à l’ambassade de Chine en France et à Xavier Niel, qui est entré au conseil d’administration du propriétaire de TikTok, afin que la vidéo soit retirée », explique Lionel Niedzwiecki.

Départements de France, association qui regroupe 103 départements adhérents, reconnaît que « des cas » de violences contre des agents « existent », mais ajoute qu’ils restent « à la marge au regard du volume des enfants » confiés à l’ASE et qu’ils relèvent le plus fréquemment de « l’agression verbale ».

Pointant un manque de moyens et d’effectifs, associations et professionnels de terrain alertent depuis plusieurs années sur la situation de l’ASE, estimant ne plus être en capacité d’assurer la prise en charge ni le suivi des 380.000 enfants qui font l’objet d’une mesure de protection.

eve/gf/lad/dch

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Posté le par AFP


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