Deux satellites iraniens privés doivent être lancés dans la nuit de lundi à mardi par le lanceur russe Soyouz, a annoncé l’ambassade d’Iran en Russie, en plein renforcement de l’alliance entre Moscou et Téhéran.
« Dans le cadre du développement de la coopération scientifique et technologique entre l’Iran et la Russie, deux satellites iraniens, Kowsar et Hodhod, seront mis en orbite à 500 kilomètres de la Terre le mardi 5 novembre à 02h48 heure de Téhéran (lundi 23H18 GMT), par la fusée Soyouz », selon un communiqué de l’ambassade.
Celle-ci y voit « un premier pas ferme et décisif (…) vers l’entrée du secteur privé de la République islamique d’Iran dans le domaine spatial ». L’ambassade, dans ce communiqué publié sur son compte Telegram, ne précise pas de quel cosmodrome doit partir le lanceur.
D’après le site internet de son fabricant, la société Omidfaza, les deux satellites seront utilisés dans les secteurs de l’agriculture, des transports, de l’environnement et de la cartographie.
Plusieurs satellites ont été lancés par Soyouz pour le compte de l’Etat iranien depuis un an, mais c’est la première fois qu’un tel lancement est organisé pour le secteur privé iranien.
L’Iran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
Mais les gouvernements occidentaux craignent qu’elles n’utilisent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire.
Lors du récent sommet des Brics, club de neuf pays dits émergents, le président russe Vladimir Poutine avait rencontré son homologue iranien Massoud Pezeshkian, et s’était félicité de relations bilatérales « en croissance » et « véritablement amicales ».
Il avait ajouté vouloir « renforcer la dynamique positive émergente en ce qui concerne la coopération commerciale et économique ».
Depuis l’offensive à grande échelle en Ukraine en février 2022, la Russie a renforcé ses liens avec l’Iran qui a été accusé de lui fournir des armes dans son conflit contre Kiev.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE