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Lancement à Rome du fonds sur le partage des bénéfices tirés des ressources génétiques

Posté le par AFP

Un nouveau fonds multilatéral, destiné à partager une part des bénéfices réalisés par des entreprises avec le génome numérisé de plantes ou d’animaux issus des pays en développement, a été lancé mardi en Rome en marge des négociations sur la nature des Nations unies.

La création de ce nouvel instrument, baptisé « Fonds Cali », est l’une des décisions majeures adoptées le 2 novembre, dans la ville colombienne de Cali, lors de la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CBD).

Quatre mois plus tard, ce nouveau fonds, désormais opérationnel, mais en attente de premières contributions, a été officiellement lancé à Rome, en marge d’une prolongation de la COP16 dont les travaux n’avaient pu être terminés en Colombie.

Le fonds est conçu pour recevoir des contributions volontaires d’un pour cent des bénéfices ou de 0,1% des revenus des entreprises lucratives grâce aux données génétiques d’espèces découvertes dans des pays en développement.

Les entreprises pharmaceutiques, les fabricants de cosmétiques et le monde des biotechnologies agricoles ou industrielles, entre autres, sont appelés à abonder le fonds. Mais des incertitudes demeurent sur l’ampleur des contributions qui seront effectivement reçues, fautes de contrainte.

Abonder le fonds « n’est pas un acte caritatif pour les entreprises (…), mais le paiement juste pour leur usage de la biodiversité mondiale », a déclaré la ministre colombienne de l’Environnement Susana Muhamad, présidente de la COP16, lors d’une conférence de presse à Rome.

« La balle est désormais dans le camp des entreprises à travers le monde », a abondé Elizabeth Mrema, directrice adjointe du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE).

Le partage équitable des bénéfices issus des « informations de séquençage numérique sur les ressources génétiques » (DSI en anglais) est un objectif historique de la convention de l’ONU sur la biodiversité.

Car peu de bénéfices tirés de ces données génétiques – téléchargées et conservées dans des bases de données en libre accès – reviennent aux communautés d’origine, qui dénoncent un « pillage » de leur ressources, qualifié de « biopiraterie ».

La vanille qui parfume des crèmes glacées, synthétisée en laboratoire, est ainsi dérivée du séquençage génétique d’une plante autrefois connue seulement d’une tribu mexicaine.

Au moins la moitié des futures contributions seront redistribuées aux peuples autochtones, afin de reconnaître leur rôle de gardien de la nature.

Les recherches universitaires et publiques utilisant ces données ne sont pas concernées par ces contributions.

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Posté le par AFP


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