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L’Albanie ordonne aux opérateurs de bloquer l’accès à TikTok sous 24h

Posté le par AFP

Les autorités albanaises ont ordonné mercredi à tous les fournisseurs d’accès à Internet de bloquer l’accès à TikTok sur le territoire d’ici jeudi 13 mars, selon un communiqué de l’Autorité des communications électroniques et postale.

Les fournisseurs doivent bloquer « toutes les adresses IP de TikTok, les serveurs DNS de TikTok, le serveur Name Indications (SNI) de TikTok ainsi que les IP de la compagnie ByteDance », la maison mère chinoise de l’application aux plus d’un milliard d’utilisateurs, selon le document publié dans la presse albanaise et authentifié par les autorités.

Le Premier ministre Edi Rama avait annoncé dès décembre l’interdiction de TikTok, au lendemain de la mort d’un élève de 14 ans lors d’une rixe près d’une école de Tirana après un conflit sur les réseaux sociaux.

« La décision de fermer temporairement TikTok est, d’un côté, une décision prise après une vaste consultation de 65.000 parents et enseignants, et d’un autre côté, c’est une décision qui a été prise une fois que les capacités techniques nécessaires étaient garanties », a expliqué jeudi dernier M. Rama.

Selon lui, les autorités albanaises ont cependant « démarré un dialogue très positif avec TikTok, dont les représentants viendront bientôt en Albanie pour présenter une série de mesures visant à améliorer la sécurité des enfants, y compris en langue albanaise ».

L’interdiction de TikTok a été vivement critiquée par l’opposition, qui a annoncé une manifestation samedi à Tirana contre la fermeture de la plateforme, affirmant que cette mesure aura un impact sur la campagne électorale qui s’annonce pour les législatives prévues en mai.

L’application qui a bâti son succès sur des vidéos courtes, addictives et souvent ludiques, est aussi fréquemment accusée de différents maux – allant de la collecte indue de données à la facilitation de manipulations électorales.

TikTok est aussi régulièrement accusé de cantonner ses utilisateurs dans des silos de contenus, via un algorithme opaque, et de favoriser la diffusion de la désinformation et de contenus illégaux, violents ou obscènes, en particulier auprès des jeunes. Plusieurs pays l’ont banni sur des périodes plus ou moins longue, comme le Pakistan, le Népal ou la France sur le territoire de Nouvelle Calédonie. Le gouvernement avait accusé la plate-forme d’avoir contribué à « la propagation des troubles insurrectionnels à l’ordre public ».

Techniquement, une interdiction de l’application peut prendre plusieurs formes. Lorsque le gouvernement français a interdit TikTok en Nouvelle Calédonie, il semble que les autorités ont procédé à un filtrage dit filtrage DNS.

Cette méthode demande aux opérateurs de fermer la route qui relie l’adresse IP (le serveur qui héberge la plateforme) au nom de domaine (ici, TikTok), empêchant les utilisateurs de se rendre sur le site.

L’AFP, parmi plus d’une quinzaine d’organisations de fact-checking, est rémunérée par TikTok dans plusieurs pays pour vérifier des vidéos qui contiennent potentiellement de fausses informations.

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