L’agence spatiale russe a annoncé avoir mis sur orbite dans la nuit de lundi à mardi 55 satellites, dont deux satellites privés iraniens, une opération qui intervient dans un contexte de renforcement des liens entre Moscou et Téhéran.
Une fusée Soyouz transportant « deux satellites hélio-géophysiques Ionosfera-M et 53 petits satellites associés russes et étrangers » a décollé à 02H18 heure de Moscou (23H18 GMT) depuis le cosmodrome de Vostotchny, dans l’Extrême-Orient russe, précise le communiqué de Roscosmos.
Ce « lancement simultané record » s’est déroulé « avec succès », pour 51 appareils russes, « deux petits satellites iraniens », un russo-chinois et un russo-zimbabwéen, a précisé l’agence.
Les satellites iraniens sont deux appareils privés, Kowsar et Hodhod, selon l’ambassade d’Iran à Moscou qui a salué, la veille du lancement, « un premier pas ferme et décisif (…) vers l’entrée du secteur privé de la République islamique d’Iran dans le domaine spatial ».
D’après le site internet de leur fabricant, la société Omidfaza, les deux satellites seront utilisés dans les secteurs de l’agriculture, des transports, de l’environnement et de la cartographie.
Plusieurs satellites ont été lancés par Soyouz pour le compte de l’Etat iranien depuis un an, mais c’est la première fois qu’un tel lancement est organisé pour le secteur privé iranien.
L’Iran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
Mais les gouvernements occidentaux craignent qu’elles n’utilisent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire.
Lors du récent sommet des Brics, club de neuf pays dits émergents, le président russe Vladimir Poutine avait rencontré son homologue iranien Massoud Pezeshkian, et s’était félicité de relations bilatérales « en croissance » et « véritablement amicales ».
Il avait ajouté vouloir « renforcer la dynamique positive émergente en ce qui concerne la coopération commerciale et économique ».
Depuis l’offensive à grande échelle en Ukraine en février 2022, la Russie a renforcé ses liens avec l’Iran qui a été accusé de lui fournir des armes dans son conflit contre Kiev.
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