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La presse française appelle les pouvoirs publics à « imposer un dialogue » avec les entreprises d’IA

Posté le par AFP

Cinq organisations représentant plus de 3.000 titres de la presse française ont appelé mercredi les pouvoirs publics à « imposer un dialogue » entre les entreprises d’intelligence artificielle (IA) et les médias, pour « mettre fin au pillage » de leurs contenus et préserver « une information fiable ».

Les services d’IA générative (créatrice de contenus), comme ChatGPT, nourris de données glanées sur Internet, « s’imposent à une vitesse fulgurante dans la recherche d’informations, répondant de plus en plus directement aux usagers, sans renvoyer à la source », rappellent dans une tribune les éditeurs de la presse d’information générale (Apig), spécialisée (FNPS), magazine (SEPM) et en ligne (Spiil, Geste).

Dans ce contexte, « trois conditions » sont nécessaires à une coopération, « pour garantir la fiabilité de l’information et préserver la démocratie », poursuivent les signataires, à l’approche du sommet international sur l’IA prévu à Paris les 10 et 11 février.

La première « est le respect du choix des producteurs d’information d’alimenter ou non » l’IA, précisent-ils. Dénonçant des « violations systématiques de la propriété intellectuelle », ces organismes proposent de « substituer au système actuel d’opposition volontaire (opt-out) des éditeurs, qui n’est pas respecté, un système d’autorisation préalable expresse (opt-in) ».

Deuxième condition: « Garantir la traçabilité des sources d’information », pour les utilisateurs des services d’IA comme pour les médias, qui « doivent être informés de la reprise de leurs contenus afin de pouvoir en exiger les contreparties financières ».

Enfin, « la rémunération des ayants droit » pour l’utilisation de leur contenu s’impose, à l’heure où les médias d’information voient leur modèle économique menacé, estiment les éditeurs, craignant en outre « une substitution de la presse par les IA ».

En juin, l’Apig et le SEPM avaient déjà appelé les entreprises d’IA à « ouvrir des négociations » sur le sujet.

Mais OpenAI, le développeur de ChatGPT, leur a opposé une fin de non-recevoir, en rejetant le principe d’une négociation groupée.

La start-up californienne a, en revanche, passé un accord individuel avec le quotidien Le Monde, annoncé en mars 2024.

Mi-janvier, l’Agence France-Presse (AFP) et l’entreprise française Mistral, espoir européen de l’IA, ont signé un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.

Avant l’IA, les journaux français ont déjà ferraillé contre les géants du web comme Google pour la rémunération de leurs contenus, via le mécanisme dit des droits voisins.

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Posté le par AFP


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